Dans un événement tragique, un ours à lunettes nommé Tama, âgé de 11 ans, a perdu la vie lors d'un transfert aérien destiné à son rétablissement dans la nature, le 17 décembre dernier. L'ours, qui avait attiré l'attention des Colombiens après une évasion sensationnelle de son zoo à Bogotá en 2022, devait être réintroduit dans le parc national de Tama, à la frontière vénézuélienne, une région qui lui avait permis de retrouver son habitat d'origine après avoir été recueilli bébé suite à la perte de sa mère.
Les autorités environnementales ont rapporté que Tama présentait des signes de détresse respiratoire au cours du vol, en raison de conditions météorologiques défavorables. Malgré les efforts de réanimation de l'équipe vétérinaire à bord, l'ours n'a pas pu être sauvé. Selon la direction des parcs nationaux de Colombie, l'animal n’avait aucun problème de santé avant son transfert, laissant perplexes les spécialistes.
François Dufresne, expert en faune sauvage, a déclaré : « Cet incident soulève des questions sur les protocoles de sécurité lors des transferts d'animaux. La santé et le bien-être des animaux doivent toujours passer en priorité. » L'ours à lunettes, également connu pour son masque distinctif sur le visage, est la seule espèce d'ours vivant en Amérique du Sud et est actuellement classé comme vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature, principalement en raison de la déforestation et de la perte de son habitat naturel.
En Colombie, on estime qu'il reste entre 2 000 et 5 000 ours à lunettes dans les zones protégées du pays. La mort de Tama souligne les défis que l'on peut rencontrer lors des efforts de conservation, et pose la question de savoir comment améliorer ces processus pour minimiser les risques pour la faune.
Alors que les Colombiens pleurent la perte de cet ours emblématique, des inquiétudes se poursuivent quant à la protection des espèces menacées dans un pays où la biodiversité est à la fois un trésor et une vulnérabilité.







