Ce qu'on appelle le « Trump Derangement Syndrome » ou TDS fait parler de lui depuis plusieurs années aux États-Unis. Ce terme, décrivant les réactions excessives des critiques du président Donald Trump, suscite de vives débats tant au sein du camp démocrate qu'en dehors. Les critiques incluent non seulement des commentateurs politiques, mais également des figures publiques, ce qui conduit à des accusations de comportements irrationnels chez ceux qui s'opposent à l'administration Trump.
Le TDS se manifeste souvent par une opposition systématique à ses politiques et à sa personne, vue comme une menace pour la démocratie. Cela a été récemment souligné par des républicains, tels que Warren Davidson et Barry Moore, qui ont même proposé une loi incitant les National Institutes of Health à examiner ce qu'ils appellent une « épidémie » touchant la gauche. Selon eux, ce phénomène nuit non seulement à la cohésion familiale, mais engendre également des violences, avec des tentatives d’assassinat contre Trump lui-même.
L’émergence de cette expression remonte à l’ère Bush, où Charles Krauthammer avait introduit le « Bush Derangement Syndrome », désignant des comportements similaires envers l'ancien président. Ce parallèle souligne l'idée que chaque président génère une frénésie émotionnelle chez ses détracteurs, phénomène qui s'intensifie à l'ère de la médiatisation et de la polarisation politique.
Des experts en santé mentale, comme le psychothérapeute Jonathan Alpert, reconnaissent que le climat socio-politique a conduit un grand nombre de leurs patients à exprimer des obsessions et des peurs extrêmes liées à Trump. Ils interprètent ses actions comme des menaces non seulement contre la démocratie américaine, mais aussi pour leur sécurité personnelle.
Ainsi, le TDS représente une réaction collective à un environnement politique perturbé. Ce phénomène de dérangement peut être interprété non pas comme un simple rejet personnel à l'égard de Trump, mais comme une manifestation des anxiétés sociétales plus larges face à un changement rapide dans le paysage politique et médiatique. Au fond, cela pousse à une réflexion nécessaire sur notre capacité à gérer les divergences d'opinion dans une société de plus en plus polarisée.







