Les associations de la Somme sont en émoi suite à l'annonce de la fermeture du Parc de Matériel Scénique et d’Exposition (PMSE) par le conseil régional des Hauts-de-France. Situé à Cagny, près d'Amiens, le PMSE offrait aux associations et aux collectivités la possibilité de louer du matériel à des tarifs extrêmement compétitifs.
À partir du 1er janvier 2026, il ne sera plus possible de recourir à ces services. Pour beaucoup, cette nouvelle a été un choc, comme l’exprime Sandy Batty, présidente de l'association Vital Fitness, qui aide les personnes éloignées du sport à retrouver une activité. « Nous avons été informés de façon informelle ; une employée a mentionné que nous étions la dernière association à bénéficier des services du PMSE », rappelle-t-elle, préoccupée par les implications financières de cette fermeture pour ses futurs événements.
Il était courant de louer un micro pour environ 2 euros, une aubaine pour des associations, telle qu'Ondes de Choc, qui prévoient désormais d'annuler des projets faute de moyens. « Les tarifs privés sont prohibitifs. Cela pourrait entraîner l'annulation de plusieurs événements », explique son président Stéphane Deflesselle.
Face à cette situation alarmante, plusieurs associations ont décidé d'agir. La Maison des Associations d'Amiens Métropole a pris l'initiative d'interpeller le conseil régional, déplorant le caractère abrupt de cette décision. Évelyne Journaux, administratrice de la MAAM, a déclaré : « Cette fermeture impacte directement les activités locales et le lien social. »
En réponse, la région a répondu que la décision découle de l'état vieillissant du matériel et d'un constat de baisse des demandes. Cependant, elle a promis d'explorer des solutions de rechange pour aider les associations à subsister malgré cette vicissitude.
Des experts soulignent l'importance de tels parcs pour le tissu associatif local, essentiel non seulement pour le divertissement, mais aussi pour le lien social et la cohésion communautaire. Les conséquences de cette fermeture pourraient donc bien dépasser les seules considérations financières.
Il ne s'agit pas seulement d'un manque de matériel, mais d'une menace pour l'engagement civique et culturel au sein de la région, comme l’ont noté plusieurs acteurs du domaine associatif.







