Au cœur d'une agitation farouche dans le Sud-Ouest, des agriculteurs persistent à bloquer plusieurs routes et autoroutes, réclamant une révision des mesures gouvernementales face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Ces actions sont aggravées par un incident marquant survenu à Auch, où un policier a pointé son arme sur un agriculteur, suscitant l'indignation générale.
La gestion de cette maladie, qui nécessite l'abattage d'un troupeau entier dès qu'un cas est détecté, est au centre des préoccupations. Cette véritable "guerre" entre agriculteurs et autorités, comme l'ont décrite des leaders comme Jérôme Courrèges de la Coordination rurale, illustre une montée de la colère qui pourrait se traduire par une intensification des mobilisations.
Dans la nuit de samedi, des tensions ont éclaté lorsque un tracteur a aspergé la façade du journal La Dépêche du Midi. Fort heureusement, l'incident a rapidement été maîtrisé, mais il a mis en lumière les frustrations croissantes des agriculteurs, qui se sentent acculés. "C'est honteux d'en arriver là, de braquer des agriculteurs", a exprimé Vincent Arbusti, porte-parole de la Coordination rurale du Gers.
La gendarmerie signale que des barrages continuent d'être établis sur des axes stratégiques tels que l'A75, l'A64, et plusieurs routes nationales. Ces blocages, en grande partie pacifiques, sont considérés comme des moyens d'alerter l'État sur la gravité de la situation. Le mouvement s'inscrit dans un contexte où, depuis l'été, des mesures d'urgence sont mises en place pour freiner l'épidémie de DNC.
Les agriculteurs, qui éprouvent un profond sentiment d'urgence, avancent que la vaccination, plutôt que l'abattage systématique, devrait être favorisée. Des experts agronomes soutiennent que des stratégies plus conservatrices pourraient préserver l'élevage et permettre une meilleure gestion de la situation. François Turcas, vétérinaire, a déclaré : "L’approche actuelle manque de sens ; elle ne fait qu’aggraver la détresse des éleveurs et menace la filière toute entière".
Alors que la mobilisation des agriculteurs semble vouloir prendre de l'ampleur, l'État doit sérieusement considérer une réforme de sa stratégie sanitaire. Les acteurs du secteur agricole espèrent un dialogue constructif pour éviter une escalade des conflits sur le terrain et préserver ainsi l'avenir de l'agriculture.»







