Le blocage des "Ultras" de l'A64 se poursuit, marquant une détermination sans faille des agriculteurs. En ce dimanche matin, une trentaine d'entre eux occupent un campement structurel, soutenus par des dons de citoyens et des visites de personnalités notables.
Des mots empreints de résistance habitent le campement, où un drapeau français flotte fièrement. Les "Ultras de l'A64" s'installent entre les sorties 26 et 27, mobilisant plus d'une trentaine de tracteurs pour bloquer cette route stratégique. Après plus de deux semaines de mobilisation, le camp est devenu un véritable lieu de vie avec des installations comme une cuisine improvisée et un espace de rencontre. Un écran géant y a même été installé pour suivre l'actualité.
Benjamin Asna, un éleveur de vaches gasconnes et l'un des leaders du mouvement, exprime sa gratitude : "Ce qui nous fait tenir, c’est le soutien des gens". Parmi ces soutiens, le chef étoilé Michel Sarran a rendu visite aux agriculteurs, soulignant le lien crucial entre agriculture et gastronomie française. Bien que cette rencontre ait apporté une brève visibilité, Benjamin tempère : "On sait que ce n’est pas ça qui fera bouger les choses".
Les citoyens, eux, se mobilisent. Les conteneurs de nourriture affluent : foie gras, chocolats et autres délices sont offerts aux agriculteurs. Philippe, un éleveur normand, se joint aux "Ultras" avec des spécialités de sa région, témoignant d'une solidarité touchante. "Il est impératif qu’ils continuent leur combat", déclare-t-il. Le maire de Carbonne, Denis Turrel, exprime également son soutien, rappelant que "la défense de l'agriculture est essentielle pour nos territoires, notamment pour promouvoir les circuits courts".
En toile de fond, la colère des agriculteurs ne faiblit pas. "L’alerte sur la dermatose a été ignorée trop longtemps", déclare Benjamin, manifestant l’urgence d’une prise de conscience. Une trêve a été suggérée par les syndicats, mais les Ultras restent déterminés à poursuivre leur lutte, espérant étendre le mouvement dans les jours à venir. Pour l'instant, ils sont prêts à célébrer le Nouvel An sur le terrain, une période où la tension agricole est particulièrement palpable dans l'ensemble du Sud-Ouest.
La mobilisation actuelle des agriculteurs sur l'A64 ne fait pas que symboliser une lutte, elle incarne aussi une volonté collective, soutenue par des citoyens et des acteurs locaux. Comme le souligne l'agriculteur Philippe, "Il faut que cette voix continue de s'élever, car l'enjeu est vital pour notre avenir commun".







