Au cœur de l'A64, un groupe d'agriculteurs s'est rassemblé pour célébrer Noël tout en continuant leur combat contre la gestion de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse. Alors que beaucoup auraient souhaité passer cette période festive avec leurs familles, ils se sont unis pour maintenir la pression sur le gouvernement.
À Carbonne, une messe de Noël a été organisée, rassemblant une centaine de participants, touchés par l'angoisse liée à la perte de leurs animaux. Des huîtres, sangliers et dindons ont été partagés dans un repas solidaire, mais l’amertume était palpable. Jean Benoit Devic, l'un des agriculteurs présents, a déclaré : "On préférerait être avec nos familles. C'est une honte que l'État nous laisse sous un pont le jour de Noël..."
Depuis plusieurs semaines, ces agriculteurs protestent contre l'abattage de bétail pour limiter la propagation de la maladie, malgré le lancement d'une campagne de vaccination. Comme l’a rapporté Le Monde, la situation met en lumière les défis cruciaux auxquels ils font face, amplifiant le sentiment d'abandon par les autorités.
Le préfet de Haute-Garonne a rencontré des représentants des agriculteurs, mais les solutions apportées ont été jugées insuffisantes, les incitant à poursuivre leur mobilisation. Lors de la cérémonie, des enfants ont apporté des bougies pour symboliser les 106 vaches récemment abattues, touche poignante qui a provoqué des larmes dans l'assemblée.
Comme l’a souligné Jérôme Bayle, un éleveur local et porte-parole de la contestation : "Nous souhaitons faire de cette célébration un moment de fraternité et de solidarité, malgré la gravité de notre situation." Cette détermination à rester unis et à exprimer leurs préoccupations a également attiré le soutien de nombreux résidents locaux, témoignant d’un élan de solidarité face à une crise qui touche toute la communauté.
En cette période de Noël, les agriculteurs font face à un choix difficile : continuer à lutter pour leurs droits en bravant le froid et l'inconfort ou abandonner leur combat. Les opinions d'experts rejoignent celles des agriculteurs, estimant que des mesures plus efficaces sont nécessaires pour soutenir un secteur déjà fragilisé.







