Dans un contexte de crise hydrique sans précédent, Téhéran, la capitale iranienne, connait une situation critique concernant ses réservoirs d’eau. Malgré quelques pluies hivernales sporadiques, l’un des principaux réservoirs, celui du barrage d’Amir Kabir, est plongé dans une quasi-vacuité, affichant seulement 6 millions de mètres cubes d’eau sur une capacité totale de 205 millions. Cela équivaut à un alarmant 97 % de vide, selon l'agence locale Tasnim.
Cette sécheresse, qualifiée de pire des dernières décennies, souligne l'ampleur des défis que l'Iran doit relever face à un climat de plus en plus aride. La situation est telle que les responsables estiment que les niveaux de précipitations sont pratiquement historiques, avec des impacts notables sur l'approvisionnement en eau.
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exprimé son inquiétude, déclarant que toutes les 31 provinces du pays souffrent de problèmes d'approvisionnement. Il a déclaré : « En l'absence d'une gestion adéquate, nous pourrions faire face à des conséquences inévitables ». Des experts interrogés soulignent que cette crise pourrait pousser le gouvernement à prendre des mesures drastiques, comme des coupures d'eau nocturnes déjà instaurées en novembre, selon Irna.
De plus, le barrage d'Amir Kabir n'est pas le seul à afficher des déficits préoccupants : les barrages de Lar, Taleghan, Mamlou et Latian subissent aussi des baisses importantes par rapport à l'année précédente. Certains débordent d’inquiétude face à la prochaine saison chaude et aux besoins croissants en eau des habitants.
Les experts prévoient que la situation pourrait s'aggraver, et la nécessité d'une gestion rigoureuse des ressources hydriques est plus que jamais pressante. En effet, plusieurs analystes en climatologie appellent à des stratégies innovantes et durables pour éviter que l'eau ne devienne un luxe inaccessibile pour les Iraniens.
Cette crise dessine un tableau préoccupant pour l'avenir, soulignant les défis de l'urbanisation rapide et des choix de développement qui ne prennent pas suffisamment en compte les risques environnementaux. Avec des réservoirs presque à sec, l'iran se trouve à un tournant décisif.







