Alors que la magie de Noël devrait être partagée autour d'une table, près de 300 agriculteurs se sont rassemblés sur l'A64 à Carbonne, au sud de Toulouse, pour célébrer la messe de Noël à l'intérieur d'une tonnelle de 40 mètres. Cette initiative s'inscrit dans une série de manifestations visant à contester la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie qui a des répercussions directes sur les exploitations agricoles. Selon le ministère de l'Intérieur, 15 actions étaient encore en cours à travers le pays, mobilisant environ 140 personnes.
Dans le cadre de cette mobilisation, des céréaliculteurs et des éleveurs de la Coordination rurale ont fait front ensemble pour alerter sur la précarité de la situation. Leurs mots résonnent comme un appel à la solidarité : “C’est la survie de nos exploitations qui est en jeu”, déclare Jérôme Bayle, une figure reconnue parmi les agriculteurs mobilisés. Benjamin Roquebert, un autre éleveur présent à Carbonne, souligne qu'ils sont déterminés à changer la donne, quitte à persister dans leur lutte pendant des semaines.
À Cestas, près de Bordeaux, une ambiance d’auberge espagnole s'est installée sous un pont d’autoroute où des agriculteurs ont partagé des plats faits maison tout en continuant à revendiquer leurs droits. Avec des réchauds à gaz et des barnums, cet esprit communautaire témoigne d'un profond engagement envers leur cause.
Les autorités gouvernementales n'ont pas tardé à réagir face à la pression croissante. Les appels à favoriser la vaccination plutôt que l’abattage massif des bétails font écho dans le débat public, suite à une rencontre entre agriculteurs et préfecture. Ces discussions se déroulent dans un contexte de tension : “On ne souhaite pas que nos animaux soient abattus sans discernement”, clame un éleveur.
Selon des sources proches du dossier, près de 72 vaches ont été abattues récemment après la détection d'un cas de DNC en Haute-Garonne, portant le nombre total à 115 cas sur tout le territoire depuis le début de l'épidémie. Avec un tel tableau, il est impossible de ne pas questionner les pratiques actuelles du gouvernement.
Les agriculteurs ne se contentent pas de revendiquer leurs droits, ils appellent à une change complète des politiques de gestion de la santé animale. Ils espèrent ainsi générer une prise de conscience chez le grand public sur la gravité de leur situation et l'urgence de la situation. Au fond, ces mobilisations ne visent pas seulement à faire pression sur le gouvernement, mais aussi à rappeler aux citoyens l'importance de soutenir leurs agriculteurs.
Alors que le pays entre dans une période festive, ces agriculteurs montrent leur détermination à rester sur le terrain, prouvant que leur lutte est tout sauf futile.







