La colère des agriculteurs en France atteint son paroxysme alors que des manifestations se multiplient à travers le pays. À la suite du récent abattage d'un troupeau de bovins en Ariège, la voix des agriculteurs s'est fait entendre, exigeant des mesures urgentes face à la menace de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ainsi que l'impact du traité de libre-échange Mercosur.
Ce mardi, le Premier ministre Sébastien Lecornu a convoqué à Matignon plusieurs membres du gouvernement, dont Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, pour discuter de cette crise. Lors d'une conférence de presse, des députés de La France insoumise, dont Manon Meunier, ont demandé un « rendez-vous d’urgence », mettant en avant les effets néfastes de la politique actuelle d’abattage sur le cheptel national.
Alors que les agriculteurs bloquaient la nationale 12 dans les Yvelines, exprimant leur vive mécontentement, Vincent Thoumieux, représentant des Jeunes agriculteurs, a souligné que la gestion gouvernementale des maladies et les futurs accords comme Mercosur mettent en péril l'agriculture française. « Pour l’instant, nous ne sommes pas touchés, mais il est essentiel d'agir maintenant », a-t-il déclaré, illustrant la crainte d'une propagation rapide de la DNC.
Dans le sud-ouest, d'autres mobilisations ont également été signalées, avec interruption de la circulation des trains entre Toulouse et Narbonne, causée par des manifestations près de Villefranche-de-Lauragais.
En réponse aux critiques, Annie Genevard a annoncé sur Sud Radio une campagne de vaccination massive ciblant entre 600 000 et 1 million de bovins. « Il existe un vaccin efficace », a-t-elle déclaré, promettant des actions concrètes pour protéger l'élevage français.
Les discussions sur les réalités du secteur agricole français semblent n'avoir jamais été aussi cruciales, notamment avec l’appel à une mobilisation devant le Parlement européen, promue par le syndicat Coordination rurale. L’avenir des agriculteurs dépendra sans doute de la réponse du gouvernement face à ces crises successives.
Cette situation souligne l'importance de la voix des agriculteurs dans le débat public et les décisions politiques. Les experts insistent sur la nécessité d'un équilibre entre la sécurité sanitaire et le soutien à la profession agricole, car l’enjeu est d’assurer non seulement la sécurité alimentaire du pays, mais également la survie d’un secteur en détresse.







