Ce lundi 15 décembre, une forte mobilisation des agriculteurs du Nord-Aveyron a été annoncée, marquant une nouvelle étape dans leur lutte contre l'abattage des animaux affectés par la dermatose nodulaire. Après une occupation symbolique de la sous-préfecture de Millau, ils maintiennent la pression sur les autorités en poursuivant leurs actions sur les routes, notamment sur l’A75, à Sévérac-d’Aveyron, où la circulation est fortement perturbée.
Les agriculteurs, déterminés à faire entendre leur voix, affirment que tant que le gouvernement ne répondra pas à leurs demandes, ils continueront leurs actions. Théo Alary, un porte-parole des manifestants, a déclaré : “Si la ministre annonce l’arrêt de l’abattage, nous promettons de tout nettoyer”. Ce discours fait écho à des récents commentaires de la ministre de l’Agriculture sur le plateau de France 2, où elle a mentionné que “la discussion est ouverte”.
Les prochaines mobilisations sont prévues à Baraqueville sur la RD888 et au Mas de Souyri sur la D994. La préfecture de l’Aveyron a déjà averti d’éventuelles difficultés de circulation dans ces secteurs. La dermatose nodulaire, décrite par le Ministère de l'Agriculture comme un virus dangereux pour le bétail, a créé un climat d’inquiétude parmi les producteurs, puisqu'elle entraîne l'abattage des animaux à des fins de santé publique.
Ce mouvement de contestation s'inscrit dans un contexte plus large de frustration des agriculteurs face aux politiques sanitaires jugées sévères. Des experts, comme le vétérinaire Thierry Delorme, soulignent l'importance d'une approche équilibrée : “La santé animale doit primer, mais il est crucial d'accompagner les agriculteurs avec des solutions soutenables”, rappelle-t-il.
Alors que la tension monte, la réponse du gouvernement pourrait être déterminante pour la suite des événements. Les agriculteurs de l'Aveyron sont bien décidés à défendre leurs intérêts et à soulever un débat sur les pratiques d'abattage dans le cadre de la gestion des crises sanitaires.







