Lors d'un entretien, Candelon a déclaré : "Il y a encore des foyers de la maladie dans la région. La situation est loin d’être maîtrisée. Tant que l’État refuse l’abattage sélectif, nous maintenirons la pression sur les autorités et empêcherons tout abattage".
La visite de la ministre est perçue comme cruciale, mais les agriculteurs ont été clairs : "Si elle ne vient pas avec des solutions concret, ce sera inutile", a-t-il ajouté. Les récents événements en Ariège, où des confrontations ont dégénéré, illustrent l'exaspération croissante du secteur.
Candelon, évoquant les débordements de la semaine dernière, a comparé la situation à un conflit armé, précisant : "Nous étions pacifistes; il était choquant de voir l’État utiliser des gaz lacrymogènes contre nous. La détresse des agriculteurs est à son paroxysme".
En effet, les conséquences de l'abattage total sont dévastatrices. Selon un rapport de Franceinfo, un agriculteur a dû détruire l’intégralité de son élevage à cause d’un seul animal infecté, ce qui soulève des questions éthiques sur la gestion des crises sanitaires.
Les agriculteurs proposent un protocole alternatif qui privilégie l'abattage sélectif des animaux malades, allié à une vaccination rapide et des mesures de quarantaine strictes. Toutefois, la réponse du ministère tarde à venir, ce qui accroît la frustration. "Pour chaque jour perdu, la situation empire", a martelé Candelon.
La crainte d’un nouvel abattage massif pourrait inciter les agriculteurs à des actions plus radicales. "Si la situation perdure et qu'on nous impose des mesures extrêmes, nous serons contraints d’agir de manière plus proactive pour défendre nos exploitations", a-t-il averti. Ce sentiment d'urgence est partagé par de nombreux acteurs du secteur, qui craignent pour leur avenir.
Les experts agricoles de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) soulignent que la situation pourrait être évitée avec des stratégies plus mesurées. "La vaccination, si elle avait été mise en place plus tôt, aurait pu limiter les pertes", indiquent-ils.
Enfin, un agriculteur s’est suicidé récemment dans cette région, illustrant la détresse croissante au sein de la profession. Avec des taux de suicide alarmants parmi les agriculteurs, cette crise souligne la nécessité d'une réponse immédiate et adéquate de l'État.
Alors que la crise s'intensifie, les agriculteurs appellent à des changements profonds dans les politiques agricoles. Ils souhaitent voir leurs préoccupations prises en compte de manière sérieuse, afin d'éviter que la souffrance d'une profession déjà en difficulté ne se transforme en véritable tragédie.







