À l'approche des élections municipales et à un an et demi de la présidentielle, l'idée d'une "union des droites" refait surface en France. Éric Ciotti, ancien président des Républicains (LR), est le premier à avoir osé l'alliance avec le Rassemblement National (RN), une décision qui a immédiatement déclenché des controverses, même parmi les figures emblématiques du parti, comme Nicolas Sarkozy.
Xavier Bertrand, président des Républicains dans les Hauts-de-France, a exprimé son désaccord. "Ni LFI ni Rassemblement National", a-t-il fixé sa position, soulignant qu'il était temps pour la droite de se concentrer sur les extrêmes, plutôt que de s'associer avec eux. Sa vision s'aligne avec celle de deux anciens Premiers ministres, Michel Barnier et Dominique de Villepin, qui ont tous deux rejeté toute forme d'alliance avec le RN. Barnier a été clair sur TF1 : "Aucune alliance avec les partis d'extrême droite ne sera envisagée", tandis que Villepin a évoqué une "banalisation" du RN, mettant en lumière les risques d'une telle approche.
Du côté des partisans d'une alliance, Bruno Retailleau, actuel président des Républicains, a lui aussi prononcé des mots fermes sur la nécessité de se rassembler face à des adversaires communs. Sur BFMTV, il a déclaré qu’une union des droites pourrait se faire "dans les urnes", suggérant que le RN mérite une place dans le jeu politique, contrairement à la France insoumise, qu'il considère comme un véritable opposant. Retailleau a aussi appelé à une candidature unique pour les Républicains en 2027, tout en évitant de préciser s'il serait le visage de cette campagne.
Au-delà des tensions internes, un sondageOdoxa, publié en novembre par Le Figaro, révèle une division au sein même des électeurs LR : autant sont favorables à une alliance avec le RN qu'avec le camp présidentiel. Cette situation met en lumière les incertitudes qui prédominent dans la droite française alors qu'elle tente de trouver une voie cohérente pour l'avenir.
La complexité de cette réalité est exacerbée par une dynamique électorale changeante, où les opinions divergent et se croisent, rendant difficile l'élaboration d'une stratégie unifiée. Les dirigeants devront naviguer dans ces eaux tumultueuses pour espérer reprendre le contrôle du paysage politique français. Les débats internes, les alliances potentielles et les menaces des extrêmes révèlent un équilibre fragile qui pourrait influencer significativement l'issue des futures élections.







