Depuis quelques mois, le centre hospitalier de Bayonne a l'immense bonheur d'accueillir un nouvel allié au sein de son unité médico-judiciaire : Verrone, un labrador affectueux de 15 mois. Ce chien de soutien émotionnel joue un rôle essentiel pour les jeunes victimes de violences en les aidant à se sentir plus à l'aise durant les auditions.
La Dr. Ruth Lévy, cheffe de service de l'unité, explique : « Nous utilisons Verrone pour accompagner particulièrement les mineurs qui doivent faire face à des situations traumatisantes, souvent liées à des violences sexuelles ou intrafamiliales. » La présence de ce chien tranquille aide à réduire l'anxiété qui accompagne souvent de telles auditions, en créant un environnement chaleureux et sûr.
En raison de sa douceur, Verrone a été spécialement entraîné pour répondre à divers ordres et interagir avec les enfants. Il est capable de donner la patte, de se coucher sur le dos pour les câlins, et ses capacités permettent une connexion naturelle avec les jeunes. « Nous plaçons le chien près de l’enfant et la magie opère », souligne la Dr. Lévy, ajoutant que ce lien évolue spontanément au fil du temps.
« L’interaction avec le chien est apaisante et joue un rôle crucial pour aider les enfants à parler de leur vécu traumatique », déclare la pédopsychiatre Dr. Laura Desmond. Lors d’une de ses premières séances, elle a remarqué que la présence de Verrone a permis à une jeune fille souvent silencieuse de s’ouvrir et de partager ses sentiments.
La demande de soutien émotionnel par des animaux dans les établissements de santé se développe rapidement en France. À Saint-Lô, un chien nommé Ravel accompagne également les jeunes victimes, prouvant l’efficacité de cette approche novatrice. Comme l’indique le site BFM TV, l’usage de ces compagnons canins offre une nouvelle dimension aux soins médicaux.
Verrone devient non seulement un soutien pour les enfants, mais également une mascotte qui illumine le quotidien de toutes les équipes médicales. « Il est devenu un symbole d’espoir au sein de l’hôpital », ajoute la Dr. Lévy avec un sourire.
Alors que le besoin d'accompagnement psychiatrique s'accroît, notamment avec plus de 70,000 victimes de violences sexuelles signalées en France, l'initiative de Bayonne pourrait inspirer d'autres établissements à envisager l'intégration de tels animaux pour favoriser le bien-être des patients.







