Dans une intervention récemment publiée dans le Figaro, l'ancien Premier ministre François Fillon n'a pas mâché ses mots en critiquant le bilan d'Emmanuel Macron, à peine huit ans après l'avoir soutenu lors de l'élection présidentielle de 2017. Fillon appelle le président à 'tirer les conséquences de l’état du pays' et à envisager sérieusement sa démission pour éviter de prolonger une période de stagnation politique qui pourrait s'étendre sur dix-huit mois.
Fillon souligne la profondeur de la crise actuelle, dénonçant un pays déchiré par des tensions internes, une dette qui croît à un rythme alarmant de 'un milliard d'euros par jour', et des institutions affaiblies. Selon lui, les choix économiques effectués depuis l'arrivée de Macron au pouvoir ont aggravé la désindustrialisation du pays et ont mis en péril sa compétitivité face à des puissances comme la Chine ou les États-Unis. Ces préoccupations sont corroborées par des analystes économiques qui pointent du doigt le manque d'initiatives pour renforcer la production locale et faire face à des défis mondiaux.
François Fillon déclare avoir 'jamais imaginé' descendre à un tel niveau de dégradation de la situation française. Il évoque également des réformes structurelles qu'il a proposées durant la campagne de 2017 — telles que l'augmentation de l'âge de départ à la retraite à 65 ans et la réduction des effectifs publics — qui, selon lui, auraient été nécessaires pour stabiliser l'économie. Le président Macron a rejeté ces propositions, qui, selon Fillon, ont maintenant conduit à un dérapage incontestable des finances publiques.
Ce sentiment critique est partagé par d'autres figures politiques et experts, qui soulignent urgence d'une redéfinition des priorités économiques. Le président Macron fait face à une pression croissante de divers fronts, et cela soulève des questions sur la pérennité de sa présidence dans un paysage politique aussi instable. Les récentes manifestations et grèves témoignent d'un mécontentement croissant au sein de la population, ce qui complique davantage la situation pour l'actuel chef d'État.
En somme, la déclaration de Fillon met en lumière des tensions latentes dans la gouvernance actuelle et posent la question de la direction que pourrait prendre la France dans les mois à venir.







