Cette semaine s'annonce décisive pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui cherche à finaliser le budget pour l'année 2026. Après un vote serré à l'Assemblée nationale, le projet de loi de financement de la sécurité sociale a été approuvé, bien qu'il ait été rejeté par le Sénat, nécessitant un dernier vote pour sa ratification. Les observateurs suggèrent que les députés ne devraient pas s'éloigner de leur première position.
Le véritable défi réside dans la nécessité de boucler le budget de l'État. Un vote crucial au Sénat est prévu lundi, où les sénateurs examineront un texte qu'ils ont eux-mêmes amendé à partir de la proposition gouvernementale. Cela devrait, selon les analystes, passer sans trop de difficultés. Cependant, la situation se complique avec le rejet de la partie "recettes" par l'Assemblée nationale en date du 22 novembre.
Un budget de compromis en CMP ?
Pour résoudre cette situation, une commission mixte paritaire (CMP) de sept députés et sept sénateurs devra se réunir vendredi pour tenter d’aboutir à un consensus. Les désaccords sur des questions de fiscalité et de réduction des dépenses publiques rendent cette tâche ardue. En cas d'accord, un vote parlementaire sera également nécessaire, et le gouvernement devra négocier avec le Parti socialiste pour obtenir leur soutien.
À défaut d'une CMP concluant à un compromis, l'exécutif pourrait être contraint de recourir à une loi spéciale avant la fin de l'année, un processus qui s'annonce tout aussi complexe. L'ancienne Première ministre Élisabeth Borne a donc encouragé Sébastien Lecornu à prendre la pleine mesure de la situation et à envisager l'utilisation de l'article 49.3 pour faire avancer les choses, une option que beaucoup craignent d'implémenter.
Selon des experts de la politique économique, cette situation met en lumière les fragilités de l'exécutif par rapport aux enjeux budgétaires et aux réformes à venir. La pression monte, et nombreux sont ceux qui observent les débats en espérant des solutions pragmatiques pour la France. Ces développements montrent que la stabilité gouvernementale a un coût, et que des choix courageux devront être faits pour naviguer dans cette période difficile.







