Paris (France) – Le Conseil national des barreaux a récemment exprimé sa préoccupation face à la situation alarmante de la protection de l'enfance en France, appelant à un "plan Marshall" pour ce secteur. Me Arnaud de Saint-Rémy, avocat spécialisé dans les droits des enfants, a souligné l'importance de ce plan lors d'une interview sur Sud Radio, insistant sur le fait qu'il doit devenir une priorité nationale.
Il a évoqué la nécessité de 2026 comme une année cruciale pour la protection des mineurs et la lutte contre la traite des êtres humains. Les statistiques sont préoccupantes, avec des mineurs exposés à des situations d'exploitation, notamment la prostitution. "Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la réalité", a-t-il déclaré.
Cette prise de position fait suite à un scandale récent dans un foyer pour mineurs à Paris, où une vidéo choquante a été diffusée, montrant un enfant de huit ans tondu de force comme forme de punition par ses éducateurs. Ce type d'incidents jette une ombre alarmante sur le système de protection de l'enfance, déjà affaibli.
Le 28 septembre, l'Assemblée nationale a adopté des propositions de loi visant à renforcer la protection des mineurs, dont une qui garantit à chaque enfant suivi par les services sociaux d’avoir accès à un avocat. Près de 380.000 jeunes sont concernés par ce cadre d’assistance éducative, souvent sans représentation légale adéquate. Selon une enquête de l'Assemblée nationale, la protection de l'enfance est décrite comme étant "aujourd'hui dans le gouffre".
Les témoignages d'experts et d'anciens bénéficiaires des services de protection soulignent l’urgence de réformer ce système, qui est en crise. Des experts du secteur appellent unanimement à un cadre législatif renforcé qui garantirait la sécurité et les droits des enfants. Comme le souligne un rapport du Défenseur des droits, "la souffrance des enfants ne peut plus être négligée et nécessite des actions courageuses et immédiates".
Il est crucial que la société tout entière se mobilise pour défendre les plus vulnérables, car l'avenir des enfants d'aujourd'hui c'est également l'avenir de notre société. Les réformes nécessaires doivent être mises en place sans tarder, car chaque jour compte.







