La disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines, survenue le 8 mars 2014, suscite encore de nombreuses interrogations. Alors que des recherches vont reprendraient dans l'océan Indien, l'ancien commandant de bord Patrick Blelly avance une thèse choc : le pilote aurait prémédité son suicide, emportant avec lui les 238 passagers de l'appareil.
Depuis plus de dix ans, Patrick Blelly enquête, s'appuyant sur des études de trajectoires, des données satellites et l'analyse d'interrogatoires. En collaboration avec l’ingénieur Jean-Luc Marchand et le docteur en physique des fluides Argiris Kamoulakos, il décrypte les anomalies entourant cette tragédie. Selon lui, des indices matériels et des erreurs stratégiques du pilote renforcent l'hypothèse d'un acte volontaire et calculé.
Une volonté de disparaître ?
Blelly met en avant plusieurs éléments troublants. D'une part, les débris retrouvés conservent des formes intactes, sans traces d'impact significatif, ce qui indique que l’avion n’a pas chuté à pleine vitesse, mais aurait plutôt amerri. Cette assertion alimenterait l'idée d'une manœuvre délibérée visant à dissimuler la vraie nature des événements.
"Pour moi, cela semble être un suicide prémédité, mais avec une volonté de cacher ses intentions" déclare Blelly. Il souligne que le pilote aurait choisi de s'éloigner des côtes, à environ 2000 km, pour éviter toute surveillance. Il aurait même laissé des indices de ses intentions, notamment en ne supprimant pas certaines simulations de vol sur ses disques durs.
En plus, il aurait mal évalué le fait que l'avion continue d'émettre des signaux, appelés "pings", à intervalles réguliers, ce qui pourrait avoir laissé une trace de son ultime destination. Patrick Blelly suggère que le pilote a d'abord dépressurisé l'appareil pour éviter une révolte des passagers, rendant ainsi toute tentative de communication difficile.
Des passagers décédés avant l’impact ?
Bien qu'aucune théorie ne soit encore confirmée, Blelly évoque un "faisceau de présomptions" qui crédibiliserait cette hypothèse. Les tentatives de contact des passagers avec leurs téléphones portables n’auraient donné aucun résultat, ce qui pourrait être interprété comme un signe qu’ils étaient déjà trop affaiblis pour agir.
Les motivations du pilote seraient enracinées dans une situation personnelle compliquée, allant de problèmes financiers à des difficultés relationnelles. Si ces éléments d’une responsabilité délibérée étaient validés, Malaysia Airlines et l’État malaisien seraient alors tenus de compenser les familles des victimes. Comme l'indique un article du Le Monde, certains experts suggèrent que c'est pour ces raisons que les autorités malaisiennes semblent avoir tardé à avancer dans les investigations.
À mesure que de nouvelles éclaircissements émergent, la communauté internationale continue de suivre de près le dossier du vol MH370, espérant qu’un jour, la vérité sur cette tragédie sera enfin révélée.
