Les procureurs sud-coréens ont demandé, ce vendredi, une peine de dix ans d'emprisonnement à l'encontre de l'ancien président Yoon Suk Yeol. Celui-ci est accusé d'entrave à la justice suite à sa tentative controversée d'imposer la loi martiale l'hiver dernier. Selon Cho Eun-suk, membre du comité spécial d'enquête, Yoon aurait empêché les autorités judiciaires d'agir au cours des événements d'une ampleur sans précédent en Corée du Sud.
Le 3 décembre 2024, l'ancien président a déployé des troupes au Parlement dans une tentative de prise de contrôle. Cependant, un nombre suffisant de députés a réussi à se réunir et à voter à l’unanimité pour l'abrogation de la loi martiale, marquant une première suspension du régime civil en quatre décennies, ce qui a provoqué des manifestations massives à travers le pays, comme le rapportent plusieurs médias tels que Yonhap News.
En janvier 2025, Yoon Suk Yeol a été arrêté lors d'une opération des forces de l'ordre. Il a été destitué en avril par la Cour constitutionnelle. Un tribunal à Séoul doit rendre son verdict dans l'affaire d'obstruction à la justice, prévue pour janvier prochain.
En parallèle, l'ex-président est impliqué dans d'autres procédures judiciaires, dont une accusation d'insurrection qui, si avérée, pourrait entraîner des sanctions sévères. Yoon a défendu sa décision controversée en prison, affirmant qu'elle était motivée par la nécessité de contrer ce qu'il décrit comme des "activités traîtresses" soutenues par des factions pro-Chine et pro-Corée du Nord. Ce contexte est analysé par de nombreux experts qui soulignent l'instabilité politique actuelle en Corée du Sud.







