La crise de la dermatose nodulaire contagieuse, qui frappe les élevages bovins dans le sud de la France, suscite de vives inquiétudes. Alors que des manifestations d'agriculteurs s'intensifient, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, tente de rétablir le dialogue et envisage des modifications de la stratégie actuelle, notamment la suspension de l'abattage systématique des animaux concernés.
Lors d'une interview sur France 2, Genevard a déclaré : "La discussion est ouverte sur ce point... Il est essentiel d'inclure les professionnels dans ce dialogue". Cette déclaration intervient alors que ses décisions, qui incluent l'abattage des bétails des foyers infectés et des restrictions de mouvement des troupeaux, sont contestées par plusieurs syndicats d'éleveurs qui dénoncent une approche jugée excessive.
Du 29 juin au 13 décembre 2025, 111 foyers de dermatose nodulaire ont été recensés en France, selon le ministère de l'Agriculture. Bien que la ministre assure que la situation est "sous contrôle", de nombreux éleveurs ressentent une anxiété grandissante face à la menace que représente le virus.
Dans son discours, Annie Genevard a également souligné la nécessité de protéger un plus grand nombre d'éleveurs : "Mon devoir est de préserver 125 000 autres éleveurs qui craignent l'arrivée de la maladie chez eux, ainsi que de veiller sur 16 millions de bovidés". Cependant, des experts du secteur soulignent que des solutions plus durables et adaptées aux préoccupations des agriculteurs doivent être envisagées.
Alors que June Bonin, éleveuse dans le Var, explique qu'un abattage systématique est destructeur pour les exploitations et préconise des mesures plus ciblées, la Feef (Fédération Européenne des Éleveurs de France) demande une consultation approfondie des acteurs concernés avant toute décision définitive. “Nous devons impérativement trouver un équilibre entre santé animale et viabilité économique des exploitations.”
À mesure que la ministre se rend à Toulouse pour rencontrer les parties prenantes et mieux comprendre leurs inquiétudes, l'avenir de la stratégie de lutte contre la dermatose nodulaire reste incertain, et un consensus sera crucial pour naviguer dans cette crise.







