Les récentes inondations en Indonésie ont causé une tragédie d'une ampleur alarmante, avec plus de 1 000 décès confirmés et 218 disparus, selon l'Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB). Ces événements dévastateurs, liés à des tempêtes tropicales et des pluies torrentielles, ont frappé plusieurs provinces, notamment Sumatra Nord et Aceh, engendrant des glissements de terrain et des crues rapides.
Cette catastrophe naturelle a également laissé plus de 5 400 blessés et environ 1,2 million d'habitants contraints de trouver refuge dans des abris temporaires, comme l'indiquent les chiffres alarmants révélés sur le site de la BNPB. Pour certaines régions, comme Aceh, qui a déjà connu le tsunami meurtrier de 2004, cette inondation représente l'une des crises les plus graves de ces dernières années.
Les estimations avancent que le coût de la reconstruction pourrait atteindre jusqu'à 51 820 milliards de roupies, soit environ 3,1 milliards de dollars. Dans ce contexte tragique, le gouvernement indonésien fait face à de vives critiques pour son incapacité à déclarer l'état de catastrophe naturelle, une démarche qui aurait permis de faciliter l'assistance et de mieux coordonner les efforts de secours. À la différence du Sri Lanka, qui a sollicité l'aide internationale, Jakarta, quant à elle, a décidé de ne pas faire appel aux ressources extérieures.
Lors d'une visite dans les zones touchées, le président Prabowo Subianto a reconnu des retards dans les opérations de secours, tout en exprimant sa détermination à fournir des conditions adéquates dans les centres d'évacuation et à s'assurer que l'aide alimentaire soit suffisante. "Malgré les retards dus à des conditions naturelles, les services dans les lieux d'évacuation sont satisfaisants", a-t-il déclaré. Il a également indiqué que des travaux étaient en cours pour rétablir l'accès dans les régions isolées, souvenir d'une crise qui a pris tout le pays par surprise.
Les experts notent que des améliorations doivent être apportées à la planification des infrastructures pour mieux faire face aux catastrophes naturelles. La climatologue Anne-Marie Dufour a souligné : "Il est impératif d'intégrer les données climatiques dans la planification urbaine pour prévenir de telles tragédies à l'avenir." Alors que l'Indonésie se remet de cette crise, le regard reste tourné vers le futur et la nécessité d'un renforcement des capacités de réponse face aux catastrophes, tant sur le plan local qu'international.







