Ce pourrait être un tournant décisif pour le conflit ukrainien. Selon des informations rapportées par Le Monde, l'Ukraine est disposée à instaurer une zone démilitarisée dans le Donbass, une proposition qui émane d'un plan de paix soumis par la Maison-Blanche. Cette contre-proposition en 20 points, révélée par Volodymyr Zelensky, marque un moment crucial dans les négociations de paix qui perdurent depuis des années.
Le négociateur ukrainien Mykhaïlo Podoliak a souligné l'importance d'une telle zone, indiquant : « Une zone démilitarisée doit être instaurée de part et d'autre de la ligne de front actuelle ». Cependant, la largeur de cette zone n'a pas été précisée, soulevant des interrogations sur la portée des concessions envisagées. Certains observateurs estiment que ceci représente une reconnaissance de la difficulté actuelle de l'Ukraine à reprendre les territoires perdus.
Ce compromis, bien qu'amer pour de nombreux Ukrainiens, pourrait s'avérer moins douloureux que la cession totale du Donbass, un bassin industriel stratégique. Selon un rapport du Point, seul 25 % de la région de Donetsk reste sous contrôle ukrainien, tandis que Moscou continue d’aspirer à un contrôle total.
Pour garantir le respect des accords, le gouvernement ukrainien a évoqué la présence de missions de surveillance internationales, idéalement avec des troupes américaines pour superviser la situation. Cette proposition est d’autant plus pertinente alors que le soutien militaire occidental commence à diminuer.
Les concessions territoriales ne seront pas acceptées sans l'approbation du peuple ukrainien, un processus ardu qui pourrait inclure des référendums dans un contexte de guerre. Volodymyr Zelensky a récemment rappelé les défis logistiques que poseraient de tels scrutins, notamment en matière de sécurité.
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, s’est exprimé sur le sujet en affirmant que “la paix est désormais à portée de main”, appelant Vladimir Poutine à faire un geste pour mettre fin à ce conflit. Des experts jugent que bien que ce plan semble être une manœuvre pragmatique, il représente aussi une forme d’abandon de la souveraineté pour l’Ukraine, un sujet sensible dans le discours public.
Alors que le mécanisme de négociation se met en place, il est devenu clair que le dernier mot reviendra au peuple ukrainien. Un accord final, quel qu'il soit, devra prendre en compte les sentiments et la réalité sur le terrain, où le désir de souveraineté et d'intégrité territoriale reste fort.







