Ce vendredi, l'Allemagne a formellement accusé la Russie d'avoir orchestré une cyberattaque visant son système de contrôle du trafic aérien et d'avoir mené des manœuvres de déstabilisation durant les élections législatives de 2024. L'ambassadeur russe à Berlin a été convoqué pour discuter de ces accusations sérieuses.
Selon un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, le service de renseignement militaire russe, le GRU, est implicité dans cette attaque, attribuée au collectif de hackers connu sous le nom d'APT28 ou Fancy Bear. Dans un point de presse, il a déclaré : « Cette opération a eu lieu en août 2024 et a mis en péril la sécurité aérienne en Allemagne. »
Berlin a révélé que la Russie, par le biais de la campagne désignée comme Storm 1516, a tenté de manipuler les récentes élections au Bundestag, ainsi que d'influencer les affaires intérieures de l’Allemagne. Le porte-parole a également ajouté : « Il est crucial que la communauté internationale unisse ses efforts pour contrer ce type d'ingérence. »
En réaction, l'Allemagne prévoit d’introduire de nouvelles sanctions individuelles contre des acteurs clés de l’intelligence russe, en concertation avec ses partenaires européens. Ces mesures comprendront des interdictions d'entrée sur le territoire européen, le gel des avoirs et l'accès restreint aux ressources économiques. Des experts en sécurité s'inquiètent d'une escalade potentielle des tensions entre l'Allemagne et la Russie, comme l'a relevé Le Monde.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les pays européens se considèrent comme des cibles de choix pour des campagnes de déstabilisation hybride, mêlant cyberattaques et désinformation. L’Allemagne, en tant que premier soutien de l’Ukraine au sein de l’UE, est particulièrement sensible à ces menaces, et les responsables allemands estiment que la Russie tentera d'accroître ses efforts déstabilisateurs dans les mois à venir.







