Ce 25 décembre 2025, plusieurs routes et autoroutes du Sud-Ouest de la France sont toujours sous le contrôle d'agriculteurs mobilisés pour protester contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine contagieuse. En cette journée festive, certains d’entre eux ont même organisé des réveillons sur les barrages qu’ils ont érigés il y a plus de dix jours. Ces actions sont le symbole d’une lutte qui ne faiblit pas.
Les agriculteurs exigent l'arrêt de l'abattage systématique de tout un troupeau lorsqu'un seul cas d'infection est détecté. À Cestas, en Gironde, les bloqueurs se sont installés sur l’autoroute A63, marquant le début de leur deuxième semaine de mobilisation. Deux autres points chauds se situent à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, et à Carbonne, en Haute-Garonne, où la tension est palpable parmi les manifestants.
Une parade de tracteurs est également prévue à Pau, où la Coordination rurale souhaite alerter l’opinion publique sur l'impact dévastateur de cette politique de gestion. Selon leurs dires, cette méthode d'abattage ne fait qu'aggraver le chef d’accusation qui pèse sur le secteur agricole. "Nous ne pouvons pas accepter de perdre tout notre troupeau à cause d'un seul animal", déclare un agriculteur de la région. Cette opinion est partagée par de nombreux syndicalistes, qui voient dans ce protocole une attaque directe contre leur moyen de subsistance.
À la suite d'une épidémie de dermatose nodulaire contagieuse, l'État a mis en œuvre une stratégie basée sur trois piliers : l'abattage systématique, la vaccination et une restriction des mouvements des animaux. Cependant, l'inquiétude grandit parmi les agriculteurs. Le Monde rapporte que depuis le mois de juin, au moins 115 foyers de DNC ont été détectés à travers le pays. La crainte de nouvelles pertes incite les agriculteurs à maintenir la pression sur le gouvernement.
Les critiques viennent également des experts en santé animale, qui soulignent que d'autres méthodes d'intervention pourraient être mises en œuvre, comme la vaccination, sans forcément avoir recours à des abattages massifs. Les syndicats demandent un dialogue ouvert avec le ministère de l'Agriculture pour trouver des solutions plus adaptées.
Alors que la fête de Noël se déroule dans un climat de tension, la lutte des agriculteurs du Sud-Ouest semble bien loin des célébrations habituelles. Leur détermination à faire entendre leur voix est un appel à l’attention générale, soulignant le besoin urgent de réformer les politiques agricoles actuelles.







