Des tensions grandissantes se font sentir à Auch, dans le Gers, où un incident compromettant s'est produit le samedi 27 décembre dernier. Alors qu'un tracteur bloquait la circulation, les forces de l'ordre n'ont pas hésité à intervenir, déclenchant une scène chaotique.
Cette nuit-là, les agriculteurs, en désaccord avec les mesures gouvernementales, ont mis en place des actions de protestation qui ont culminé à Auch. Selon des témoignages relayés par Le Parisien, un tracteur s'est positionné en travers de la route près de la place de Verdun, symbolisant ainsi une colère latente parmi les agriculteurs.
La préfecture a fait savoir que la façade de La Dépêche du Midi avait été ciblée par des actes de dégradation. En réaction à cette situation explosive, la police a tenté d'immobiliser le tracteur. Cependant, le conducteur, en état de défi, a avancé son véhicule vers les forces de l'ordre, ce qui a poussé les policiers à faire usage de sommations avec armes, selon la préfecture. Ces événements ont suscité une forte réaction au sein de la communauté agricole, relayée sur les réseaux sociaux par la Coordination rurale du Gers, qui a qualifié l'intervention policière de « honteuse ». On pouvait y lire : « Est-il acceptable de pointer une arme sur un agriculteur qui nous nourrit ? »
Cette agitation s'inscrit dans un contexte plus vaste de manifestations agricoles dans plusieurs régions de France. Bien que certaines routes aient été dégagées ces derniers jours, des barrages demeurent en place, reflétant l'insatisfaction croissante des agriculteurs face à des politiques qu'ils jugent inadaptées. Selon Ouest-France, ces blocages persistent notamment en Occitanie.
En parallèle, des tensions similaires ont également éclaté à Rouen où plusieurs membres des Jeunes Agriculteurs ont été interpelés lors d’une operation contre un radar. Ces événements montrent que la détermination des agriculteurs ne faiblit pas, comme le souligne leur syndicat : « Si le gouvernement pense pouvoir instaurer la division et l’intimidation, il se trompe lourdement. »
Alors que la sérénité est revenue à Auch, le ressentiment grandissant parmi les agriculteurs pourrait encore faire surface, tant que les enjeux agricoles restent à l’ordre du jour et en l'absence d'un dialogue constructif avec les autorités.







