La Cour de cassation a rendu sa décision finale, confirmant la condamnation d’Eric Zemmour pour "complicité d'injure publique et provocation à la haine". Cette décision, révélée le 2 décembre, fait suite à des déclarations publiques qu'il avait faites en septembre 2020 sur CNews concernant des mineurs isolés. Zemmour avait alors affirmé que ces jeunes "n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs", des propos jugés profondément stigmatisants et inacceptables.
Dans son verdict, la cour d'appel de Paris avait souligné que ses propos dépassaient les limites autorisées par la liberté d'expression, en raison de leur violence et de leur généralité. Selon les magistrats, la déclaration de Zemmour ne peut en aucun cas être conciliée avec les débats actuels sur l'immigration en France, attestant de l'absence de légitimité à ses déclarations.
Cette condamnation fait écho à un climat de tensions autour du discours public en matière d'immigration et de sécurité. Les experts s'accordent à dire que de tels propos peuvent exacerber les tensions sociales et créer des divisions. Comme l'indique le sociologue Philippe Garrier dans une interview pour Le Monde, "les discours de haine, même s'ils prétendent être des avis populaires, engendrent des conséquences sociales désastreuses."
Alors que cette décision est maintenant définitive, elle soulève des inquiétudes quant aux discours extrêmes qui se sont multipliés ces dernières années. Les réactions fusent, certains soutenant que la justice a joué son rôle en protégeant les valeurs républicaines, tandis que d'autres craignent une restriction de la liberté d'expression dans le débat public. Ce contexte souligne l'importance d'une réflexion collective sur les limites de la liberté d'expression et la lutte contre la haine en France.







