Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), a assuré, lors de son audition devant une commission d'enquête parlementaire, que son mouvement « n'acceptera jamais l'entrisme religieux ». Cette déclaration a été faite le 6 décembre 2025, au moment où la commission s'interroge sur de supposés liens entre des mouvements politiques et des réseaux islamistes. Mélenchon a insisté sur le fait que LFI a déjà été « innocenté » par les travaux de cette commission.
Le député du Sud de la France a souligné que « la laïcité de l'État est fondatrice » pour LFI, tout en reconnaissant l'« existence d'une menace islamiste au milieu de bien d'autres ». Il a également mis en garde contre la confusion entre « l'islam et l'islamisme », ainsi que la distinction nécessaire entre « l'islamisme et le terrorisme ». Ces propos viennent s’ajouter au débat public sur la nécessité d’une séparation claire entre religion et politique, un sujet brûlant en France.
« Votre commission a déjà produit des documents qui nous innocentent absolument. Tous les responsables de services de renseignement entendus par vos soins n'ont établi aucun lien entre nous et les islamistes », a-t-il déclaré avec fermeté. Son intervention a suscité diverses réactions dans l’assemblée, révélant ainsi les tensions politiques autour de cette question sensible.
La composition de la commission d'enquête a, quant à elle, cristallisé des controverses au sein de la gauche. Les critiques se sont intensifiées, car elle ne comprend pas de représentants des groupes de gauche, contrairement à ce que stipule le règlement qui préconise une « reproduction de la configuration politique de l'Assemblée ».
Cette commission, dont Xavier Breton, membre des Républicains, est le président, doit soumettre ses conclusions autour du 10 décembre 2025. Ces travaux s’inscrivent dans un contexte général où de nombreux acteurs politiques, comme Marine Tondelier, ont pointé du doigt un « climat de suspicion permanente » qui pèse sur certains citoyens en raison de leur foi, notamment l'islam. Nous relevons ici l’opinion d'experts, comme celui du sociologue Michel Wieviorka, qui a récemment souligné que « la stigmatisation de communautés entières ne peut qu'aggraver les tensions sociales », un avertissement que Mélenchon semble partager dans ses récentes déclarations.







