Dans la nuit du 5 au 6 décembre, l'Assemblée nationale a adopté, à une écrasante majorité de 220 voix contre 2, la création d'un congé de naissance à partir du 1er janvier 2026, dépassant ainsi la proposition du Sénat qui visait une mise en œuvre en 2027.
Ce nouveau congé vient s'ajouter aux congés maternité et paternité déjà en place. Annoncé par le président Emmanuel Macron en janvier 2024, ce dispositif fait partie d'un effort plus large destiné à redresser la natalité à un moment où celle-ci montre des signes de stagnation.
La mesure, décrite comme un premier pas vers une plus grande équité au travail entre hommes et femmes, permettra aux salariés de choisir entre une période d'un ou deux mois, avec la possibilité de diviser ce congé en deux périodes d'un mois. Sandrine Rousseau, députée écologiste, a mis en avant l’importance de cette flexibilité pour favoriser un lien spécial entre les pères et leurs enfants.
Les députés ont été inondés de messages de futurs parents exprimant leur soutien à cette initiative, témoignant d’un véritable besoin sociétal. Sandrine Runel du Parti Socialiste a insisté sur le fait que ce congé est attendu avec impatience, soulignant qu'il est essentiel de réduire les inégalités au sein du monde professionnel.
Cependant, des doutes subsistent. Anne Bergantz, du MoDem, a mis en garde contre une mise en œuvre trop rapide qui pourrait engendrer des complications pour les systèmes d'indemnisation, ce qui appelle à une réflexion approfondie. Ainsi, le débat se poursuit sur la meilleure manière de soutenir les familles tout en garantissant des dispositions pratiques efficaces.
Quant au montant de l'indemnité, il sera fixé par décret, avec une prévision de 70 % du salaire net pour le premier mois, puis de 60 % pour le second.
Avec cette décision, l'Assemblée nationale marque une étape significative dans la création d'un cadre plus favorable pour les jeunes familles en France, répondant à un besoin criant de soutien dans une période cruciale de la vie d'un parent.







