Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur et proche de Nicolas Sarkozy, s'engage dans une lutte judiciaire pour maintenir son poste de conseiller régional dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Condamné dans l'affaire libyenne, il a été notifié d'une inéligibilité de cinq ans, mais a rapidement déposé un recours devant la justice administrative, arguant que cela suspend son inéligibilité jusqu'à ce qu'une décision finale soit rendue.
Hortefeux a précisé : « Il existe des règles de droit qui prévoient qu'un recours est suspensif en cas de condamnation en première instance », comme le rapporte France Info. Il se dit convaincu que son intégrité sera rétablie, affirmant sa présomption d'innocence. En parallèle, il a renoncé à ses indemnités et à toute activité publique depuis septembre, soulignant son engagement à mettre en avant son honneur en attendant la décision judiciaire.
La préfecture du Rhône a dû décréter son « arrêté de démission d’office » suite à la condamnation, un acte qui a suscité des réactions variées. Fabrice Pannekoucke, président de la région et membre des Républicains (LR), a exprimé son soutien à Hortefeux, décrivant l'ancien ministre comme un élu dévoué à son territoire. À l'inverse, les socialistes exigent sa démission immédiate, arguant qu'il soutient un homme ayant négocié avec un terroriste responsable de pertes humaines tragiques.
Jean-Pierre Mignard, avocat et analyste politique, a commenté cette situation, mettant en lumière les implications d'une telle affaire pour les Républicains, alors qu'ils préparent les prochaines élections. Mignard souligne que la continuité de la carrière de Hortefeux pourrait devenir un point de division au sein du parti, vu l'impact que de telles affaires judiciaires peuvent avoir sur l'image publique. Le débat se tourne donc vers la question de la moralité en politique et de son influence sur la confiance des électeurs.
Dans ce contexte, l’avenir politique de Brice Hortefeux demeure incertain, mais sa volonté de se battre pour son poste pourrait refléter une stratégie pour maintenir sa réputation et celle de son parti face aux défis judiciaires persistants.







