Ce mercredi, dans le cadre de la réécriture du budget de la Sécurité sociale, les députés ont pris des décisions marquantes. La généralisation de l'affichage du Nutri-score, qui classifie les aliments de A à E, a été rejetée. En contrepartie, une proposition visant à instaurer une taxe sur les boissons énergisantes alcoolisées a été adoptée, ouvrant ainsi la voie à un nouveau débat au sein de l'Assemblée.
Le Nutri-score, qui avait été soutenu par certains députés de gauche et du MoDem, n'a pas réussi à convaincre la majorité. Le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale, discuté après un passage au Sénat, a vu la mesure rejetée par un vote serré de 120 contre 117 voix. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a exprimé des réserves, arguant que cette obligation d'affichage serait incompatible avec la législation européenne.
Les enjeux autour des boissons alcoolisées
À l'inverse, la nouvelle taxe ciblant les boissons énergisantes alcoolisées, telles que la controversée boisson « Vody », a trouvé écho parmi certains députés, bien que le texte ait suscité des critiques. Nombreux sont les élus qui craignent que la formulation actuelle de la taxation ne pénalise des produits régionaux, tels que des rhums artisanaux ou des boissons traditionnelles.
Frédéric Valletoux, président de la commission des Affaires sociales, a plaidé en faveur d'un réexamen plus approfondi. Il a soulevé des inquiétudes sur l'impact que cette taxe pourrait avoir sur certaines productions, soulignant la nécessité d'un équilibre. La tension autour de cette question montre à quel point le climat politique est fragile, oscillant entre mesures de santé publique et soutien à des industries locales.
Alors que l'Assemblée se prépare à aborder la question d'une hausse de la CSG sur le patrimoine, le vote sur la partie recettes du budget promet d'autres débats intenses. Ce contexte complexe témoigne de l'importance croissante des questions de santé publique et d'économie dans le paysage législatif français. Comme le souligne un expert en politiques de santé, "les choix actuels auront des implications à long terme pour la santé des Français et la vitalité des économies régionales".







