Lors d'une récente apparition sur la plateforme "La Librairie Africaine", le député LFI du Val-d’Oise, Carlos Bilongo, a déclenché une vive controverse en insinuant que Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, aurait obtenu son poste par des moyens inappropriés. Ces affirmations, jugées profondément misogynes, ont suscité des réactions indignées à travers le spectre politique français.
Bilongo a, de manière implicite, affirmé que des personnalités féminines comme Dati accédaient à des rôles politiques par le biais d'une "promotion canapé". Il a déclaré : "Rachida, elle survit grâce à autre chose, chacun ses moyens", ce qui a provoqué quelques rires parmi les animateurs de l'émission, mais a également jeté un froid dans les cercles politiques. Cette sortie a été interprétée comme une attaque directe contre la compétence et le parcours professionnel de la ministre.
"Ces propos méritent une condamnation unanime. La réussite des femmes n'est pas un crime", a réagi Aurore Bergé, ministre déléguée à l'Égalité entre les hommes et les femmes.
De nombreux experts et politiciens, y compris l'ancienne députée Raquel Garrido, ont dénoncé les remarques de Bilongo comme "dégueulasses et machistes". En analysant cette situation, plusieurs commentateurs ont souligné que de telles affirmations renforcent une culture de dénigrement des femmes dans des rôles politiques, alors que la société aspire à plus d'égalité et de respect.
Cette controverse arrive à un moment où le débat public sur le rôle des femmes et des minorités ethniques dans la politique s'intensifie. Les personnalités politiques de différentes tendances travaillent à promouvoir une représentation plus équitable. Rachida Dati, qui a été l'une des premières femmes à occuper un poste de ministre tout en étant issue d'une communauté souvent sous-représentée, s’est imposée comme un modèle pour de nombreuses jeunes femmes politiques.
Avec cette polémique, la question de la légitimité des parcours politiques basés sur le sexe ou l’ethnicité reste d’actualité. Comme l’a souligné le sociologue du genre, Dr. Eloïse Martin, "les attaques contre les femmes politiques ne sont pas nouvelles, mais elles doivent cesser si nous souhaitons avancer vers une société plus juste".
Cette déclaration de Carlos Bilongo pourrait avoir des répercussions non seulement sur son image, mais également sur le mouvement LFI, qui se positionne comme un défenseur des droits des minorités et de l'égalité des sexes. À l’avenir, il sera crucial de suivre comment cette situation évolue et si des conséquences politiques suivront.







