Patrick Martin, président du Medef, a récemment exprimé de vives inquiétudes sur la situation économique de la France, qualifiant la situation de "décrochage rapide". À l'approche du vote du budget 2026, il souligne une diminution inquiétante des carnets de commandes, couplée à la multiplication des faillites et à une croissance atone.
M. Martin a déclaré: "Nous constatons des emplois qui disparaissent et des investissements suspendus. C'est un véritable cri d'alarme que nous lançons aux parlementaires, leur demandant de prendre en compte la réalité économique du pays." Dans le contexte actuel, où les parlementaires doivent se prononcer sur un budget qui risque d'être défavorable aux entreprises, il appelle à une prise de conscience urgent.
Les discussions autour du budget 2026 ont déjà suscité de vives divergences. Certaines voix en faveur de la reconduction du budget 2025 s'élèvent, dans un cadre où la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises a été rediscutée, marquant le désaccord des sénateurs sur certaines mesures, selon Le Parisien.
Cependant, ce climat d'incertitude n'est pas une singularité du Medef. Des économistes et des experts alertent également sur les conséquences d'un budget mal pensé, pouvant mener à une stagnation accrue de l'économie. Pierre Ménard, économiste à l’Institut Montaigne, a noté : "Le risque d'un ralentissement prolongé est réel si les décisions ne sont pas prises dans l’intérêt des entreprises. Dans ce cas, la prospérité de la nation pourrait en souffrir sur le long terme."
Alors que le Sénat examine toujours le budget jusqu'au 15 décembre, les chefs d'entreprise espèrent que les décisions seront orientées vers un soutien durable pour la croissance économique réelle. Pour Patrick Martin, c’est une question de survie : "Nous invitons nos parlementaires à se ressaisir, et à adopter une décision éclairée qui reflète la situation économique actuelle du pays."







