Le président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), Loïc Cantin, a récemment exprimé son mécontentement envers le statut du bailleur privé, qu'il qualifie de "coquille vide". Au micro de France Inter, il a souligné que les récentes décisions des sénateurs, qui ont voté une version allégée de ce statut, sont symptomatiques d'une sacrification de l'intérêt général dans le domaine du logement.
Ce nouveau statut, conçu dans l'intention d'encourager les particuliers à investir dans la location de logements en pleine crise immobilière, a suscité de vives critiques. Cantin a insisté sur le fait qu'un dispositif fiscal renforcé était nécessaire pour soutenir réellement les bailleurs privés et, par conséquent, améliorer l'offre de logements disponibles pour les Français.
Les sénateurs ont en effet adopté une version qui a perdu de son ampleur initiale, s'alignant sur des considérations budgétaires plutôt que sur les besoins pressants du marché immobilier. Cette question sera de nouveau à l'ordre du jour lors de l'examen du projet de budget pour 2026, où elle devrait susciter des débats animés.
La Fnaim n'est pas la seule à faire entendre ses inquiétudes. Des promoteurs immobiliers et d'autres acteurs du secteur se mobilisent également pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il reconsidère cette mesure. France Info révèle que la production de logements se situe à des niveaux historiquement bas, laissant craindre une stagnation du marché si des mesures concrètes ne sont pas mises en œuvre rapidement.
Au-delà des enjeux économiques, cette situation soulève la question fondamentale de l'accès au logement pour les Français. De nombreux experts s'accordent à dire qu'une réforme significative est nécessaire pour stimuler l'investissement dans le secteur locatif et répondre à la demande croissante en matière de logement, surtout dans les grandes agglomérations.
Alors que la situation immobilière reste tendue, le rendez-vous prévu ce jeudi entre les représentants des promoteurs immobiliers et le ministre du Logement pourrait s'avérer décisif pour l'avenir du statut du bailleur privé. Les attentes sont grandes, et les acteurs du secteur espèrent une réponse favorable afin de relancer la dynamique du marché.







