Lors d'une récente intervention sur RMC, Louis Sarkozy, candidat à la mairie de Menton et fils de l'ancien président de la République, a suscité la controverse en proposant de supprimer les feux rouges, les lignes blanches et les panneaux de signalisation. Son objectif ? Promouvoir une « immense simplification de nos routes » et redonner aux citoyens la responsabilité de leur conduite.
Une étude de la Fondation Vinci autoroutes révèle cependant que 95 % des usagers de la route se veulent inquiets face aux comportements imprudents des autres. Sarkozy a déclaré : « Ce qui tue les automobilistes, c’est l’assistanat », plaidant pour un désengagement des règles strictes du Code de la route qui, selon lui, dilue la responsabilité personnelle.
En citant des exemples de villes comme Drachten aux Pays-Bas, où une réduction de la signalisation a entraîné une baisse des accidents de 40 %, il a lancé l'idée de « routes nues », où la responsabilité des usagers serait accrue. « Quand il n’y a ni trottoir, ni feu rouge, ni ligne blanche, tout le monde fait davantage attention », soutient-il. Toutefois, il reconnaît que ce modèle pourrait ne pas convenir aux personnes âgées ou malvoyantes.
À l'appui de son argumentation, une étude menée récemment a révélé des statistiques inquiétantes sur le comportement des automobilistes français. En effet, 58 % d'entre eux admettent ne pas utiliser leur clignotant pour changer de direction, tandis que 75 % avouent manipuler leur téléphone en conduisant. Ces comportements soulèvent des questions quant à la faisabilité des propositions de Sarkozy.
De plus, la Fondation Vinci alerte sur le fait que la France est le pays où l'on se sent le moins en sécurité à vélo, avec seulement 57 % des cyclistes se déclarant en sécurité. Les experts, comme Bernadette Moreau de la Fondation, rappellent que les comportements à risque sur la route nécessitent une prise de conscience collective, et que le partage des espaces de circulation doit être amélioré.
Alors que Louis Sarkozy prône une approche audacieuse pour responsabiliser les usagers de la route, la question demeure : cette stratégie pourrait-elle réellement réduire l'accidentologie, ou risquerait-elle d'aggraver la situation actuelle ? À suivre, alors que le débat s'intensifie en France.







