Lors d'une récente rencontre avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, la présidente du groupe Écologiste et Social à l'Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain, a exprimé ses préoccupations quant à l'orientation du budget de la Sécurité sociale pour 2026. Dans une interview accordée à 'La Matinale' le 3 décembre, elle a clairement stipulé la nécessité d'éviter toute diminution de moyens pour les soins, à une époque où l'accès à la santé est déjà mis à mal.
La députée de l'Isère a critiqué ce qu'elle considère comme un budget décliniste. Elle a ajouté que demander aux soignants de travailler "avec moins" était inacceptable. Chatelain souligne également que des coupes importantes dans les budgets environnementaux sont inacceptables dans le contexte actuel, où la baisse de 25 % du financement de l'Ademe et la disparition de 50 % du fonds vert pourraient avoir des conséquences désastreuses sur la transition énergétique. "Il est impératif de ne pas sacrifier l'écologie pour des raisons budgétaires", a-t-elle déclaré.
En amont du vote crucial prévu le 9 décembre, la députée a exigé des engagements fermes de la part du gouvernement. "Nous ne sommes pas là pour pallier les défaillances du socle commun du gouvernement. Il est essentiel que l’exécutif prenne ses responsabilités et assure un soutien inébranlable à la santé publique et à la préservation de notre environnement", a-t-elle insisté.
Les constatations soulevées par Chatelain sont corroborées par des experts du secteur. Selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental, les coupes budgétaires dans les secteurs de la santé et de l'écologie pourraient mener à un alignement catastrophique des priorités, nuisant ainsi tant à la santé publique qu'à la lutte contre le changement climatique.
En effet, plusieurs membres du Parti écologique soulignent que la réponse aux crises environnementales et sociales doit être intégrée dans toute discussion budgétaire. L'accès à des soins de qualité ne peut être sacrifié, et le soutien à la transition écologique doit rester une priorité.
La position du groupe Écologiste sera donc cruciale dans les jours à venir. Il ne s'agit pas seulement de voir ce que le Premier ministre peut promettre, mais de s'assurer qu'il respecte ses engagements devant l'Assemblée nationale. En cas de sacrifices démesurés au détriment de l'écologie, il est fort probable que les écologistes ne puissent pas soutenir ce budget, ce qui pourrait obliger le gouvernement à revoir sa stratégie.







