Mardi, l'Assemblée nationale a voté de manière cruciale le projet de loi de finances de fin de gestion 2025, présenté comme "technique" par le gouvernement, mais critiqué par plusieurs partis d'opposition. Ce texte, examiné en même temps que le budget 2026, vise à ajuster les finances d'une année marquée par un déficit atteignant 5,4 % du PIB, conforme aux objectifs du dernier budget.
Le soutien du gouvernement a permis l'adoption de ce projet avec 217 voix pour et 213 contre. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a reconnu l'insatisfaction face à ce niveau de déficit, tout en notant que l'objectif avait été atteint. Le texte doit néanmoins encore passer au Sénat pour une validation finale. Ce projet de loi inclut, entre autres, 190 millions d'euros de crédits supplémentaires pour les dépenses de sécurité, notamment en Outre-mer et pour la lutte contre les incendies estivaux. En revanche, 1,6 milliard d'euros a été annulé, touchant à des programmes tels que "France 2030".
Les voix discordantes se sont exprimées à travers plusieurs partis, notamment La France Insoumise, qui a voté contre en soulignant les coupes budgétaires agressives, estimées à 36,5 milliards d'euros. Le Rassemblement National a également condamné la réduction des crédits pour les énergies renouvelables. À l'opposé, les abstentions du Parti Socialiste et des écologistes ont été décisives pour faire passer le texte, qui reste critiqué pour son manque d'ambition.
Des experts, comme Marion de la politique économique, émettent des doutes sur la viabilité de ces mesures, soulignant que les ajustements budgétaires semblent plus réactifs qu'anticipatifs. "Cela illustre une fois de plus la difficulté du gouvernement à établir un budget cohérent face à la montée des dépenses sociales et à la nécessité de maintenir des services publics efficaces", indique-t-elle.
Le gouvernement se prépare à défendre le prochain budget de la Sécurité sociale, même si le soutien des LR et Horizons, qui ont voté pour le budget de fin de gestion, reste incertain. Le climat politique est tendu alors que ce budget est perçu par certains comme trop conciliant avec les partis de gauche, rendant les votes futurs cruciaux.







