Un tribunal de Stockholm a décidé d'acquitter des militants écologistes qui avaient enduit de peinture rouge un tableau de Claude Monet, considéré comme un geste symbolique pour attirer l'attention sur la crise climatique. L'incident a eu lieu le 14 juin 2023 lorsque deux jeunes femmes ont volontairement expérimenté leur créativité en appliquant de la peinture sur 'Le Jardin de l'artiste à Giverny' (1900), une œuvre prêtée par le musée d'Orsay au musée national de Suède dans le cadre d'une exposition sur les jardins.
Les militant.e.s de l'organisation Återställ Våtmarker, qui signifie 'Rétablissez les zones humides', ont expliqué que leur intention n'était pas de détruire l'œuvre d'art, mais plutôt de provoquer une prise de conscience. Dans une vidéo diffusée pendant l'action, on les entendait clamer : 'la situation climatique est urgente' et 'notre santé est menacée'. Malgré l'action, le tableau n'a subi aucun dommage approprié, comme l'a souligné le directeur du musée d'Orsay, garantissant ainsi sa préservation.
Le tribunal a pris en compte la défense des militants qui ont souligné qu'ils avaient choisi un tableau protégé par une vitre, utilisant une peinture facilement nettoyable. Cette green gesture a suscité des discussions sur la manière dont l'activisme climatique peut se manifester dans l'art, avec des experts comme Simon Lévy, professeur d'esthétique à l'Université de Paris, affirmant : 'L'art peut être un puissant catalyseur de changement. Ces actions, bien que controversées, forcent la société à examiner les enjeux environnementaux.'
Finalement, les six militants accusés de vandalisme ont été acquittés, sans pénalités financières, et leur action est à la fois un appel audacieux à l'action et une déclaration forte contre l'inaction face à la crise climatique croissante. À une époque où de nombreux pays, y compris la France, intensifient leurs efforts pour lutter contre la crise environnementale, cet acte de contestation artistique prend une résonance encore plus forte.







