Dans une intervention marquante lors du Grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6 le 21 décembre, Pierre Moscovici, Président de la Cour des comptes, a souligné l'urgence de stabiliser la situation budgétaire de la France. En raison des récents développements politiques, l'absence d'un budget pour 2026 avant la fin de l'année est préoccupante, et une loi spéciale est envisagée pour assurer la continuité des services publics.
Moscovici a insisté sur la nécessité impérative de viser un déficit budgétaire inférieur à 5% du PIB. Son message est clair : "Nous ne pouvons pas nous contenter d’un déficit à 5,1% ou plus, il doit être en dessous de 5", a-t-il affirmé, alors que le budget revisité proposé par le Sénat pourrait subir des ajustements pour atteindre un déficit de 5,3%.
Comparant la dette publique à un "nœud coulant", Moscovici a averti que cette situation pourrait rapidement devenir alarmante. Dans son analyse, il a décrit la dette comme une "cravate trop serrée" autour du pays, menaçant de le plonger dans une crise financière encore plus grave d'ici 2027 ou 2028, impactant notamment la Sécurité sociale.
De nombreux experts partagent cette vision pessimiste. En effet, un rapport récent d' "Alternatives économiques" note que les maillons de la sécurité sociale seront de plus en plus fragilisés si la tendance actuelle se poursuit. Cela soulève des inquiétudes quant à la capacité de l'État à faire face aux défis futurs, tels que la transition écologique, la souveraineté technologique et les investissements dans le secteur de la défense.
Pour sortir de cette impasse, Moscovici prône un compromis nécessaire sur le projet de loi de finances (PLF) d'ici la fin janvier. La situation budgétaire actuelle appelle à une forte mobilisation politique, car comme l’a déclaré un analyste politique, "agir rapidement est essentiel pour garantir une stabilité économique à long terme".







