Un vol spectaculaire a frappé un entrepôt de Dugny, en Seine-Saint-Denis, dans la nuit du 21 au 22 décembre, à quelques jours de Noël. Plus de 50 000 appareils électroniques, incluant téléphones, ordinateurs et tablettes, ont été dérobés, entraînant un préjudice estimé à 37 millions d'euros.
L'effraction a été constatée le lundi matin, révélant une porte forcée et une trentaine de palettes manquantes. Les employés de cette zone industrielle ont été stupéfaits par l'ampleur du vol. L'un d'eux a déclaré : "La police est venue avec une équipe scientifique pour recueillir des preuves".
Le butin était composé de 50 456 objets électroniques, stockés dans un hangar de 15 000 m² appartenant à un des géants chinois du commerce en ligne nouvellement établi en France. Un témoin a commenté : "Cela semble tout droit sorti d'un film. On dirait que des personnes liées à l'entreprise ont orchestré ce vol".
Un mode opératoire surprenant
Les cambrioleurs ont agi avec une précision étonnante : le système d'alarme était apparemment hors service et les caméras de surveillance avaient été désactivées avant le vol. Les enquêteurs sont perplexes devant un mode opératoire si sophistiqué. Éric Couvrat, secrétaire départemental adjoint Un1té SGP Police 93, a indiqué : "Il est courant d'observer des vols de fret durant cette période de l'année, mais celui-ci est exceptionnel. Ils ont pris leur temps et ciblé directement la source".
L'entreprise chinoise a choisi de garder le silence face à cette affaire. La brigade de répression du banditisme s'est saisie de l'enquête, tandis que les autorités commencent à explorer d'éventuelles complicités internes. Des experts en sécurité notent également que les vols organisés dans les entreprises, bien que rares, peuvent être facilités par des failles internes dans la sécurité.
Ce cambriolage extravagant met en lumière les enjeux de la sécurité dans les entrepôts modernes, surtout lorsque des montants aussi colossaux sont en jeu. Les enquêteurs devront examiner chaque piste pour tenter de retrouver non seulement le butin, mais aussi les responsables de cet acte audacieux, qui rappelle une fois de plus que la criminalité en col blanc ne connaît pas de limite.







