Suite au récent sommet entre Donald Trump et Xi Jinping, la Chine a commencé à délivrer un nouveau lot de licences d'exportation pour les terres rares. Celles-ci visent à faciliter les échanges commerciaux et à relancer l'approvisionnement en matière première crucial pour diverses industries, notamment l'automobile et l'électronique.
Lors de cette rencontre, les dirigeants ont convenu d'axes de coopération. Les nouvelles licences, présentées comme des mesures clés, étaient très attendues après plusieurs mois de restrictions, imposées en avril, qui ont entraîner des pénuries dans plusieurs chaînes d'approvisionnement, affectant notamment le secteur automobile. Selon le site économique BFM TV, l'introduction de ces licences générales pourrait marquer un tournant dans les relations commerciales entre les deux superpuissances.
En effet, auparavant, les entreprises devaient demander des licences pour chaque exportation, ce qui avait considérablement alourdi le processus. À présent, ces nouvelles licences permettent une plus grande flexibilité et devraient alléger la pression sur les fournisseurs et les fabricants.
Des entreprises telles que JL Mag Rare Earth et Ningbo Yunsheng ont déjà obtenu des licences adaptées à leurs clients. Ces entreprises, en procédant à des ventes vers des marchés globaux, notamment l'Europe et l'Amérique, pourraient ainsi bénéficier d'une meilleure fluidité dans leurs exportations, selon des sources anonymes au sein de l'industrie. En revanche, les critères d'octroi de ces licences demeurent pour l'instant restrictifs, se limitant majoritairement aux grandes entreprises.
Les incertitudes demeurent
Cependant, des doutes subsistent quant à la mise en œuvre réelle de ces changements. Le niveau d'engagement de la Chine pour réduire les restrictions sur les exportations de terres rares reste flou. Alors que certains experts, comme l’économiste Martin Jacques, estiment que cette démarche est un signe positif de coopération, d'autres s'inquiètent des implications qui pourraient restreindre encore l'accès aux pays jugés sensibles dans les domaines militaire et technologique.
Les entreprises européennes, quant à elles, continuent de faire part de leurs préoccupation relatives à la lenteur des processus d'autorisation et au manque de transparence. Ces inquiétudes pourraient freiner les investissements étrangers et poser des questionnements sur la viabilité d'un approvisionnement constant en terres rares à l'avenir.
Au final, cet assouplissement des règles sur les terres rares pourrait bien être le début d'un nouvel équilibre commercial entre les États-Unis et la Chine, mais la réalité de son application et les répercussions à long terme sur l'industrie mondiale restent à évaluer.







