Dans un tournant significatif, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé jeudi que le doublement des franchises médicales ne sera pas intégré aux projections financières de l'année prochaine. Cette mesure, qui figurait parmi les plus controversées discutées dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, a suscité une forte résistance au sein de l'Assemblée nationale.
« Le gouvernement prend acte du fait que cette proposition ne fait pas consensus dans la majorité de la population », a déclaré Montchalin devant les députés. Les franchises médicales, payées par les patients sur certains frais de santé tels que des médicaments, auraient engendré des recettes estimées à 2,3 milliards d'euros si elles avaient été doublées.
Malgré son potentiel à combler une partie du déficit de la Sécurité sociale, la mesure est désormais écartée alors que les députés discutent ardemment du projet de budget, cherchant à contenir les pertes budgétaires de la Sécu pour l'année prochaine. Des experts, comme le professeur de santé publique Jacques Lévy, estiment que le doublement des franchises aurait aggravé la situation des ménages à revenu modeste, affectant l'accès aux soins.
La ministre a également évoqué l'objectif national de dépenses d'Assurance maladie (Ondam), qu'elle envisage de rehausser de 2% à 2,5%. « Nous avons besoin de travailler à des économies pour le faire », a-t-elle précisé, mettant en lumière les défis financiers auxquels le pays fait face. Les débats autour de ces sujets continuent de faire l'actualité, soulevant des questions sur la gestion des ressources de la santé publique en France.
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