La CLCV, une association de consommateurs réputée, a annoncé le 3 décembre le lancement d'une action collective contre Stellantis, représentant 150 propriétaires de véhicules équipés d'airbags Takata défectueux. Ces propriétaires évoquent divers préjudices, allant de l'anxiété à la perte de jouissance de leurs véhicules, immobilisés à cause de rappels considérés comme tardifs et mal organisés.
Selon des informations récentes, environ 1,8 million de véhicules en France attendent encore des réparations suite à des campagnes de rappel, dont 1,3 million sont classés comme Stop drive, signifiant qu'ils ne doivent plus être utilisés tant que les airbags n'ont pas été remplacés gratuitement. Le ministère des Transports a souligné l'importance de ces réparations, en indiquant que 670 000 véhicules ont été traités depuis le renforcement des mesures en juillet dernier.
Les départements ultramarins sont particulièrement durement touchés, avec 20 décès confirmés liés à des défaillances d'airbags, dont 18 en Outre-mer. Les airbags, contenant du nitrate d'ammonium, peuvent exploser, même lors de collisions mineures, projetant des débris dans l'habitacle, comme l'a rapporté Franceinfo.
Préjudices évoqués par les consommateurs
La CLCV déplore plusieurs types de préjudices résultant des mesures de rappel. En plus des dommages matériels, l'association souligne aussi des préjudices moraux tels que le préjudice d'anxiété que subissent les propriétaires. Selon l'expert en droit du consommateur, Maître Dumont, ces cas témoignent d'un profond malaise envers les grandes multinationales et leur responsabilité envers leurs clients.
Stellantis, quant à lui, n’a pas souhaité commenter l’affrontement judiciaire en cours, mais a réaffirmé son engagement envers la sécurité de ses clients, précisant que plus de 70 % des véhicules de ses marques comme Citroën et DS avaient été traités. L'entreprise souligne également que 90 % des modèles C3 et DS3 concernés ont été réparés.
Enfin, l'organisation UFC-Que Choisir avait déjà commencé une action similaire, ajoutant à la pression sur le constructeur. Les États-Unis, où ce scandale a pris une ampleur particulière avec 28 décès, ont déjà vu des fabricants comme Ford et Toyota verser des compensations significatives, totalisant 1,5 milliard de dollars pour indemniser les victimes.







