Les agriculteurs non-salariés peuvent se réjouir d'une avancée majeure concernant leurs retraites. À partir de janvier 2026, un nouveau système de calcul sera mis en place, permettant d'aligner leurs pensions sur celles des salariés du secteur privé. Cette réforme, rapportée par Notre Temps, signifie que les pensions seront désormais calculées sur les vingt-cinq meilleures années de revenus, remplaçant l'ancien système qui prenait en compte toute la carrière.
La Mutuelle sociale agricole (MSA) a salué cette réforme, considérée comme une avancée sociale importante. Cependant, elle a également précisé que cette mesure ne devrait pas entraîner une augmentation significative des montants actuels. Les retraités non-salariés perçoivent actuellement une pension moyenne de 1.150 euros brut par mois. Néanmoins, ce nouveau calcul tiendra mieux compte de l'irrégularité des revenus agricoles, souvent fluctuants, permettant ainsi d'apporter une certaine justice à un système critiqué auparavant.
Un processus de calcul complexe
Le mode d'application de cette réforme est particulièrement technique. Pour la période antérieure à 2016, le calcul reposera sur une activité en points. Depuis 2016, ce sera basé sur les revenus professionnels. Un expert de la MSA a précisé qu’une double liquidation sera nécessaire pour sélectionner les meilleures années de chaque période.
Pour les agriculteurs non-salariés qui prendront leur retraite entre janvier 2026 et décembre 2027, l'impact sera limité, car la mise en œuvre du nouveau mode de calcul ne sera pas immédiate. Un recalcul des pensions aura lieu en 2028, et si ce réajustement permet d'obtenir un montant supérieur, l’augmentation sera versée rétroactivement.
Des experts soulignent qu'il s'agit d'une réforme attendue de longue date. Jean-Pierre, un agriculteur de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, déclare : "C'est un pas dans la bonne direction, même si nous espérons que cela améliorera réellement notre situation financière à la retraite". La mise en place de ce système soulève également des questions sur la gestion des retraites dans d'autres secteurs, incitant les autorités à réfléchir à de potentielles réformes similaires.







