Dans une déclaration marquante sur France Inter, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a évoqué la possibilité pour le gouvernement d'imposer des décrets destinés à doubler les franchises médicales si le budget de la Sécurité sociale pour 2026 n'est pas adopté par les députés. Selon elle, cette situation constituerait un défi considérable pour la démocratie.
"Sans budget, nous serons contraints de prendre des décisions difficiles, qui pourraient sembler antidémocratiques," a-t-elle averti, soulignant que le gouvernement se voit dans l'obligation de maintenir l'équilibre financier de la Sécurité sociale.
Les mesures envisagées incluent une augmentation notable des montants appliqués aux franchises médicales. Actuellement, les franchises vont de 1 à 4 euros ; un doublement entraînerait des coûts supplémentaires pour de nombreux citoyens, déjà affaiblis par les hausses précédentes. Des analystes de Le Monde affirment que cette décision pourrait affecter jusqu'à 18 millions de Français qui ne paient actuellement pas ces franchises, comme les personnes en vulnérabilité économique ou les mineurs.
D’après des sources gouvernementales et des réactions d’experts en politiques publiques, cette décision vise à générer des économies vitales face à un déficit projeté de 29 milliards d'euros si le budget n'est pas voté. Cela soulève des questionnements éthiques concernant l'accès aux soins.
Le débat public s'intensifie, avec des acteurs de la gauche française appelant à renoncer à ces ajustements budgétaires. Les agences de presse relèvent que plusieurs décrets avaient déjà été préparés, mais leur mise en application a été suspendue en raison de la forte opposition des associations de patients et des manifestations populaires.
Amélie de Montchalin a également mentionné qu’un dialogue pourrait être ouvert sur l’application des franchises à différentes catégories de jeunes, soulevant d'autres enjeux de justice sociale. Les observateurs, tels que les économistes de France Info, notent que la situation actuelle pourrait faire ressortir des inégalités accrue entre différents groupes socio-économiques.
Au-delà des implications financières, cette situation pose de véritables questions sur la responsabilité gouvernementale et le respect des principes démocratiques. Le gouvernement risque non seulement d'irriter ses électeurs, mais également d'accroître la méfiance à l'égard des institutions.







