Un rapport récent du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) révèle que le système de retraites français pourrait faire face à un déficit compris entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros en 2025. Cette situation inquiète, même si les dépenses de pensions demeurent stables et ne sont pas la cause principale de cette dégradation financière.
Une réduction des ressources inquiétante
La part des ressources afférentes au système de retraites devrait diminuer, passant de 13,7 % du PIB en 2018 à des prévisions allant de 12,9 % à 13,5 % en 2025. Cette contraction met en lumière la tension sur les financements, alors que le nombre de retraités continue d'augmenter.
À l’opposé, les dépenses liées aux retraites ont maintenu leur part dans le PIB, ce qui accentue le déficit par la diminution des recettes, principalement en raison de la réduction du nombre de fonctionnaires et donc des cotisations associées.
Facteurs contributifs au déficit
- Diminution des cotisations : moins de fonctionnaires signifie moins de ressources pour le système.
- Réallocation des budgets : une part des ressources est transférée vers d’autres secteurs au sein des administrations publiques, compromettant le financement des retraites.
Scénarios de réformes possibles
Face à cette situation, plusieurs pistes de réformes ont été envisagées par le COR, sous la demande du gouvernement. Parmi celles-ci :
- Retarder l'âge légal de départ à la retraite ou augmenter la durée de cotisation.
- Limiter l'indexation des pensions pour éviter une érosion du pouvoir d'achat des retraités.
- Augmenter le taux de cotisation des travailleurs pour équilibrer financièrement le système.
Ces scénarios, bien que sensibles, devront être examinés attentivement pour anticiper la viabilité du système de retraites face à des défis démographiques croissants. La santé financière des retraites dépendra d'un équilibre délicat entre la génération actuelle de travailleurs et les retraités.







