Marine Tondelier, la candidate des Écologistes désignée pour 2027, ne suscite pas l'enthousiasme espéré. Avec seulement 12 852 militants ayant participé à la primaire, la participation a chuté à 54 %. Une disappointment pour les Verts, qui espéraient un mouvement plus dynamique.
Tondelier a annoncé sa candidature dans une interview au Nouvel Obs, suivie d'une apparition au journal télévisé de TF1, marquant ainsi un moment clé de sa campagne. Cependant, la comparaison avec les précédentes primaires témoigne d'un désengagement inquiétant : pour rappel, la primaire de 2021 avait enregistré une participation de 87 % avec 122 000 inscrits. Les chiffres de 2025 paraissent donc alarmants.
Bien qu'elle ait remporté 86 % des voix contre son adversaire Waleed Mouhali, les commentaires mitigés fusent. Un vote sans suspense, jugé par certains acteurs du nouveau front populaire comme un indicatif de l'apathie actuelle au sein du mouvement écologiste. "La dernière primaire a mobilisé plus de 85 %", rappelle un observateur du parti, soulignant l'ampleur de la chute d'intérêt.
La désignation de Tondelier semble marquer un tournant : face à son déclin apparent, la légitimité de sa candidature peut être remise en question. "41,5 % des adhérents d'EELV ont voté pour elle. Quelle dynamique !", a ironisé le député LFI Paul Vannier sur les réseaux sociaux. Des doutes qui révèlent un malaise plus profond au sein du parti.
En interne, l'enthousiasme est également mesuré. Un membre s'interroge, "Comment reprocher à nos militants de ne pas s'intéresser à un vote sans enjeu ?" Des opinions divergentes se manifestent face à la pertinence du slogan de campagne, inspiré d'une référence historique utilisée par des candidats du Rassemblement national, ce qui ne fait qu'ajouter à la confusion autour de son image.
Alors que Tondelier prétend incarner une alternative à Marine Le Pen, les attentes vis-à-vis de sa campagne s'avèrent limitées. La question demeure : comment redynamiser un soutien refroidi et raviver les passions au sein des rangs écologistes ? Les experts s’interrogent sur les stratégies de communication et les orientations politiques qui devront être mises en avant pour convaincre des électeurs de plus en plus désabusés.
Au fur et à mesure que la campagne s'intensifie, l'équipe de Tondelier devra trouver des solutions innovantes pour captiver un public qui se détourne de la politique écologique. Dans un climat politique tendu, le défi de Marine Tondelier risque de s'avérer de plus en plus complexe.







