Le lancement du jeu de cartes intitulé Fachorama par les Éditions Libertalia, conçu par le collectif antifasciste La Horde, a récemment créé une onde de choc dans le paysage politique français. Ces cartes, décrivant des figures de l'extrême droite comme Marine Le Pen et Éric Zemmour, se présentent comme un jeu de sept familles, mais traitent de thèmes sensibles liés à la montée des idées radicales.
Certaines des familles du jeu, comme « Ils sont partout » et « Coup de poing », mettent en lumière les discours et comportements souvent attribués aux mouvements d'extrême droite. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a déposé une plainte, accusant le jeu d'être diffamatoire envers les institutions publiques. Cette action, loin de dissuader, a en réalité provoqué un intérêt croissant pour le produit, actuellement épuisé et en réimpression pour 2026, selon des sources comme Le Monde.
Les illustrations caricaturales de personnalités politiques controversées, réalisées par l'illustrateur Boutanox, sont particulièrement virulentes. Le syndicat Alliance Police Nationale a dénoncé un « amalgame nauséabond », en référence à certaines cartes qui mettent en cause des pratiques policières et appellent à un examen critique du comportement d'agents lors d'interactions avec le public. Comme l'affirme le syndicat, cela alimente un climat de tensions inutiles, exacerbant le fossé entre forces de l'ordre et citoyens.
Cette controverse s’inscrit dans un contexte plus large de débats sur la liberté d'expression et la satire politique en France. D’après les experts, le cas Fachorama pourrait initier des discussions plus profondes sur la manière dont la société française aborde l'extrême droite et ses manifestations. Comme l'aoulé l’observateur engagé Thomas Porcher, « la satire est une arme puissante qui soulève des questions essentielles sur notre démocratie ».
En 2022, Libertalia avait déjà fait parler de lui avec Antifa, un autre jeu controversé retiré puis réintégré dans les rayons de la Fnac après de vives critiques. Cette nouvelle polémique autour de Fachorama semble ainsi continuer à aiguiser les tensions existantes et à matérialiser la guerre culturelle qui traverse le pays.







