L'auteur présumé de l'attentat survenu à Washington, mené contre deux militaires de la Garde nationale, a plaidé non coupable des accusations, y compris d'assassinat. Rahmanullah Lakanwal, un Afghan de 29 ans, a été blessé lors de son arrestation après l'attaque du 26 novembre. Il a comparu en visioconférence depuis son lit d'hôpital avec l'aide d'un interprète pachtoune, selon des centaines de rapports médiatiques américains.
Les accusations portées contre lui comprennent l'assassinat, l'agression armée avec intention de tuer et l'utilisation d'une arme à feu dans un acte de violence. Lors de son audience, le juge a ordonné son maintien en détention, sans possibilité de libération sous caution, et a fixé la prochaine audience au 14 janvier.
Un témoin militaire a rapporté que Lakanwal a crié "Allah akbar" au moment de l'attaque, soulevant des questions sur l'éventuel mobile religieux de son acte, bien que cette motivation n'ait pas été clairement établie. Après avoir servi aux côtés de l'armée américaine en Afghanistan, Lakanwal était arrivé aux États-Unis en 2021. Un responsable de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a suggéré que Lakanwal pourrait s’être radicalisé durant son séjour aux États-Unis, mais elle n’a pas fourni plus de précisions.
Suite à la mort tragique de Sarah Beckstrom, une des victimes de l’attaque, la procureure de Washington, Jeanine Pirro, a évoqué la possibilité de demander la peine capitale pour Lakanwal. Quant à Andrew Wolfe, le deuxième militaire touché, il est gravement blessé mais en voie de rétablissement, a déclaré la ministre de la Justice, Pam Bondi.
Ce cas soulève des questions politiques, notamment concernant l’accueil des réfugiés afghans aux États-Unis après le retrait militaire de 2021. Certains républicains critiquent la manière dont Lakanwal a été reçu dans le pays, en déplorant son statut de réfugié après avoir été évacué en raison de son service auprès des forces américaines. D'autres sources, comme Le Monde, soulignent que l'administration Trump avait déjà prévu une réévaluation des politiques d'immigration incluant le statut de ces réfugiés.
La situation de Lakanwal fait écho aux tensions croissantes autour des politiques d'immigration aux États-Unis, avec plus de 190 000 Afghans, selon le département d'État, ayant été admis dans le pays depuis la prise de pouvoir des talibans. À ce jour, des appels se font entendre pour une analyse plus approfondie des dossiers de ces réfugiés pour éviter de tels incidents tragiques à l'avenir.







