Alors que les tensions en Ukraine persistent, Steve Witkoff, proche associé de Donald Trump et homme d'affaires reconnu, se retrouve à Moscou pour des pourparlers délicats avec Vladimir Poutine. Cette mission soulève de sérieuses interrogations sur l'aptitude d'un homme sans réelle formation diplomatique à négocier sur un sujet aussi complexe.
Les critiques ne tardent pas à fuser, même au sein du parti républicain, où des voix s’élèvent pour dénoncer sa proximité avec le Kremlin. Le représentant républicain Don Bacon déclare : « Witkoff semble favoriser les Russes, et on peut se demander s'il peut être un acteur fiable dans ce processus. Un agent rémunéré par les Russes n'agirait pas autrement ».
Le 25 novembre dernier, des conversations fuitées entre Witkoff et le conseiller diplomatique de Poutine, Iouri Ouchakov, ont révélé un ton complaisant. Lors de cet échange, Witkoff a exprimé son « profond respect » pour Poutine, sans aborder l'agression russe contre l'Ukraine, une omission qui met en lumière un malaise grandissant autour de sa mission.
Les projets de paix que présente actuellement les Etats-Unis, largement favorables à la Russie, suscitent également des interrogations. Selon Le Monde, cette orientation pourrait bien être le résultat de l'influence de Witkoff, qui a des intérêts personnels dans les cryptomonnaies, un secteur en plein essor en Russie.
La dynamique de ce voyage à Moscou est renforcée par la présence de Jared Kushner, gendre de Trump, également impliqué dans la diplomatie familiale. Kushner, qui a obtenu des résultats en négociation au Proche-Orient, pourrait jouer un rôle clé dans les discussions. Cependant, cela soulève la question des motivations réelles derrière cette mission.
Les enjeux sont immenses, tant pour l’Ukraine que pour la stabilité des relations internationales. La défiance envers Witkoff n'est pas simplement un problème individuel ; elle reflète également des tendances plus larges dans la politique américaine, où les intérêts personnels et financiers semblent parfois primer sur les considérations géopolitiques. Beaucoup espèrent qu'une solution durable puisse émerger, mais le choix des négociateurs en dit long sur les véritables priorités des dirigeants américains aujourd'hui.







