Le procès très attendu d'un septuagénaire ayant écrasé un œuf sur la tête de Jordan Bardella se tiendra le 9 janvier, suite à une décision du tribunal correctionnel de Montauban. Cet incident s'est produit lors d'une séance de dédicace à Moissac, entraînant immédiatement l'interpellation de l'homme, âgé de 74 ans, qui est précisément en état de récidive légale après avoir été condamné pour un acte similaire à l'encontre d'Éric Zemmour en juillet 2022.
Lors de l'audience, le prévenu a exprimé des regrets, déclarant : "Je m'excuse auprès de Monsieur Bardella. C'est un geste idiot que j'ai fait." Cependant, le parquet de Montauban avait requis un placement en détention provisoire, une demande non suivie par le juge des libertés et de la détention, permettant ainsi à l'homme de comparaître libre.
L'avocate de l'accusé, Me Rachel Lheureux, a tenté d’expliquer le geste de son client, le présentant comme un acte visant à "éveiller les consciences" sur des sujets politiques sensibles. Elle a ajouté : "Il y a 10 ans, nous étions Charlie, aujourd'hui nous sommes Jean-Paul," tout en soulignant le besoin de débats fermes dans une démocratie. En effet, plusieurs experts politiques, dont ceux des médias comme Le Monde, estiment que ce type d'incident reflète un climat de tensions croissantes dans la politique française.
Pour l'instant, le prévenu doit respecter la mesure de contrôle judiciaire, qui inclut une interdiction d'approcher Bardella ou d'assister à des événements publics liés au Rassemblement national, soulignant la gravité perçue de son acte. Le président du RN, via son avocat, a plaidé pour le maintien de ces mesures, déclarant que ne pas agir aurait envoyé le mauvais message sur les comportements violents.
Ce nouvel épisode met une fois de plus en lumière la polarisation de la scène politique en France, où des actes de violence ou de provocations, bien que souvent considérés comme isolés, commencent à devenir la norme. Ce procès sera sans doute observé de près, autant par les médias que par la société française, qui questionne l'équilibre entre provocation et liberté d'expression.







