Le drame entourant la mort de Matthew Perry, star emblématique de la série Friends, a pris un tournant juridique majeur. Le médecin Salvador Plasencia a été condamné, ce mercredi 3 décembre, à une peine de 30 mois de prison pour son rôle dans l’addiction à la kétamine de l’acteur, décédé d’une overdose en octobre 2023.
Plasencia est considéré comme l'un des principaux responsables de cette tragédie, avec cinq autres individus également inculpés dans cette affaire. Même s’il n’a pas administré directement la kétamine qui a conduit à la mort de Perry, il a admis lui avoir vendu près de vingt flacons de cet anesthésiant contrôlé dans les semaines précédant le décès de l'acteur. Cet accord floral entre le médecin et l'acteur a été établi au cours de l'été, lorsque Plasencia a plaidé coupable.
Dans un message texte révélé par les enquêteurs, Plasencia avait exprimé une attitude cynique envers l’acteur, se demandant : "Je me demande combien ce crétin va payer". Ce témoignage soulève des questions sur l’éthique de la pratique médicale, alors que de nombreux experts en santé mentale pointent du doigt la responsabilité des professionnels de la santé dans les cas d'addiction. Selon le médecin et thérapeute Dr. Valérie Doucet, "les praticiens ont un devoir de protection envers leurs patients, surtout ceux comme Perry qui luttaient déjà avec des dépendances".
Durant l'enquête, les autorités ont découvert que la kétamine était acquise par Plasencia pour environ 12 dollars, mais qu’elle était revendue à Perry pour la somme faramineuse de 2 000 dollars par flacon. Cette situation soulève des interrogations sur la régulation de l'accès à des substances aussi potentiellement dangereuses.
La tragédie de Matthew Perry met en lumière non seulement les dangers de l'addiction, mais aussi la nécessité pour les professionnels de la santé de se conformer à un code éthique qui protège les plus vulnérables. Alors que justice a été rendue en partie avec cette condamnation, les conséquences de ces actes continuent de peser sur la société.
